Sangliers morts : la piste des algues vertes se confirme

Les défenseurs de l'environnement demandent maintenant au gouvernement d'agir.
Les défenseurs de l'environnement demandent maintenant au gouvernement d'agir. © MaxPPP
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avec AFP
Les dernières analyses mettent en cause le H2S, gaz issu des algues vertes en décomposition.

"En l'état actuel des données, les seuls résultats significatifs portent sur le H2S", a annoncé samedi matin la préfecture des Côtes-d'Armor, après la publication des dernières analyses d'animaux morts dans l'estuaire du Gouessant.

En juillet, 36 sangliers ont été retrouvés morts sur les plages du secteur. Les écologistes ont immédiatement incriminé les algues vertes, dont la décomposition produit de l'hydrogène sulfuré ou H2S, un gaz toxique. Les autorités étaient quant à elles restées prudentes.

Les défenseurs de l'environnement satisfaits

"Aujourd'hui, la préfecture reconnait clairement la responsabilité de l'hydrogène sulfuré et des algues vertes", se réjouit Gilles Huet, délégué général de l'association eau et rivières de Bretagne. "Maintenant, nous attendons que la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, dise les enseignements que le gouvernement tire face à cette menace pour la santé des hommes et pour la faune", a-t-il ajouté.

Une transparence saluée

Pour lui, les collectivités locales doivent fermer toutes les plages où le ramassage des algues ne peut pas être effectué. Il incite aussi le gouvernement à revenir sur son "projet d'assouplissement des règles d'épandage". Cette pratique serait en effet une des origines de la prolifération des algues vertes.

Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS spécialisé dans les produits toxiques, a salué la publication de ces résultats. "Si les autorités mettent en place une vraie politique d'information, cela pourra permettre de sauver les activités touristiques. Les gens hésitent à venir en Bretagne cas ils sentent qu'on leur cache quelque chose", a-t-il affirmé.