SOS Amitié toujours au bout du fil

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Europe1.fr (avec Nicolas Chauvin) , modifié à
L’association, qui fête mercredi ses 50 ans, est plus que jamais nécessaire.

Trouver une oreille attentive lorsqu’on a besoin de parler, d’échanger, voire de se confier. Tel est le but de SOS Amitié, fondée le 6 octobre 1960. L’association fête mercredi ses 50 ans et se révèle plus que jamais nécessaire : en 2009, elle a reçu 720.000 appels de personnes en détresse. Deux ans plus tôt, 600.000 appels avaient été passés.

A l’autre bout du fil, ce sont des bénévoles, les “écoutants“, qui se relaient 24/24, 7/7 pour réceptionner les appels. Ils ne sont pas thérapeutes, ne sont pas là pour conseiller, mais juste pour écouter.

"Pendant 20 minutes j’ai été le Père Noël"

Gérard répond au téléphone de SOS Amitié depuis 47 ans, à raison de 4 heures de permanence plusieurs fois par semaine, de jour comme de nuit et parfois le week-end. Gérard a donc reçu des milliers d’appels. Et souvent ce sont les mêmes thèmes qui reviennent.

Difficile apprentissage de l’écoute

Deux mois de formation sont nécessaires pour devenir écoutant. Ces derniers se forment auprès de psychologues et d'autres bénévoles, une étape obligatoire pour faire face à certains appels.

"Il faut pouvoir tout entendre. Cela peut être aussi bien la femme violée que le violeur. Donc là c’est un effort supplémentaire qu’on doit faire parce que c’est plus facile d’écouter une victime qu’un bourreau. Mais le bourreau, on est là pour l’écouter aussi", explique Nicole Viallat, la présidente Ile-de-France de SOS Amitié.

Depuis peu, l'association développe aussi les chats sur Internet afin de toucher les plus jeunes qui n'osent pas téléphoner.