Royal rejoint la lutte des sinistrés

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Elle a cosigné une "lettre ouverte" au président Sarkozy demandant la "suspension du zonage".

Les sinistrés de la tempête Xynthia, en lutte pour contester les zones noires synonymes de démolition de leurs maisons, ont reçu jeudi soir un soutien de poids. Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, a en effet cosigné une lettre ouverte au pouvoir.

Dans une "lettre ouverte" adressée au président de la République et au Premier ministre, Ségolène Royal, les représentants de 33 communes et 9 associations de défense des victimes de la tempête du 28 février demandent "solennellement d'être respectés sur quatre points".

Faire des sinistrés des acteurs du zonage

La principale "exigence" des signataires est "la suspension du zonage et l'ouverture immédiate d'une concertation des maires et des associations avant un nouveau zonage sur la base d'une expertise contradictoire non contestée", a expliqué Ségolène Royal, appelant de ses vœux un processus de démocratie participative.

La lettre ouverte demande également "le déblocage immédiat des fonds promis" par le gouvernement, "le respect du principe de rapidité" concernant l'indemnisation à laquelle les habitants peuvent prétendre et "l'engagement d'un plan d'urgence des travaux sur les digues".

La mobilisation continue

Depuis la publication des zones noires, les manifestations de sinistrés se multiplient. "Xynthia nous a touchés, l'Etat veut nous couler", "Non aux démolitions, oui à la protection" ont crié mercredi une centaine de manifestants venus des villes sinistrées devant les portes de la préfecture, à La Rochelle.

Si bien que le préfet de Charente-Maritime, Henri Masse, a été contraint d'annuler mercredi soir une réunion d'information à Nieul-sur-Mer avec les sinistrés de la tempête Xynthia. Mardi soir déjà, une réunion très houleuse s'était tenue sur le même thème et en présence de Henri Masse à Saint-Georges d'Oléron. Les habitants concernés par la destruction de leur maison ont laissé éclater leur colère et des oeufs ont notamment été lancés contre la voiture du préfet.

Ségolène Royal a par ailleurs annoncé que la région Poitou-Charentes devrait mettre sur pied "un dispositif juridique de soutien" pour les communes et les associations.