Robin "n'a personne pour l'aider"

Les parents de Robin, foudroyé à l'âge de 14 ans, en appellent à François Hollande pour aider leur fils.
Les parents de Robin, foudroyé à l'âge de 14 ans, en appellent à François Hollande pour aider leur fils. © DR
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avec Jeanne Daudet et Nathalie Chevance , modifié à
Les parents de Robin, foudroyé à l'âge de 14 ans, en appellent à François Hollande pour aider leur fils.

Le 29 mars 2007, Robin aurait dû mourir. Mais cet ado de  14 ans, foudroyé lors d'une sortie scolaire sur les hauteurs de Marseille, s'accroche à la vie. Depuis six ans, ses parents remuent ciel et terre pour que leur fils soit soigné le mieux possible. Mais les soins que reçoit Robin sont insuffisants et inadaptés selon ses parents. Et depuis le changement de gouvernement, la situation a empiré. Les parents de Robin ont donc adressé une lettre ouverte à François Hollande.

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"Obligés d'en arriver à des extrêmes". Après cinq grèves de la faim, des manifestations devant le ministère de la Santé et la parution de Robin, le jour où le ciel se déchira (éditions Jacob-Duvernet), un livre qui raconte l'histoire de leur fils, Annick et Bruno Richard ne savent plus quoi faire pour se faire entendre des pouvoirs publics. "Monter sur une grue, s'immoler, devenir un terroriste ?", demandent-ils à François Hollande. "C'est mon enfant. S'il faut aller jusque là, on ira", promet Annick Richard, sur Europe 1. "Nous sommes obligés d'en arriver à des extrêmes, de mettre nos vie en danger parce qu'il n'y a que ça qui est entendu", ajoute son mari.

"Il a le droit d'avoir des soins". A presque 20 ans désormais, Robin est hospitalisé à Paris. Mais le jeune homme ne reçoit que peu de soins, à peine deux heures de kinésithérapie par semaine. Trop peu, pour ses parents qui trouvent même que Robin régresse. "Il a le droit d'avoir des soins comme il faut. Et on est incapable de trouver une dizaine de kinés pour s'occuper de notre enfant ?", s'insurge Bruno Richard, au micro d'Europe 1. "Vous ne vous rendez pas compte du désespoir dans lequel on est. On voit notre fils qui se bagarre, qui souffre et personne n'est là pour l'aider", dénonce son épouse.

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Un appel à la "boîte à outil" de Hollande. La famille de Robin lui rend donc visite quotidiennement pour le stimuler. Aujourd'hui, le jeune homme arrive à rester assis, se tient debout avec une aide et "sourit avec les yeux". Des progrès infimes mais qui font dire à ses parents qu'ils ne peuvent pas le laisser végéter, même si aucun protocole n'existe pour cette pathologie. Robin "est exceptionnel, sa pathologie est exceptionnelle et, à pathologie exceptionnelle, moyens exceptionnels. N’avez-vous pas dans votre boite à outils une équipe prête à s’occuper sérieusement de notre fils Robin ?", écrivent encore ses parents.