Rigueur : l'hôtellerie de luxe épargnée

La taxe sur les nuitées dans les hôtels de luxe devait compenser l'abandon de la taxe sur les parcs à thème.
La taxe sur les nuitées dans les hôtels de luxe devait compenser l'abandon de la taxe sur les parcs à thème. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
La taxe de 2%, mise en place le 1er novembre, est finalement abandonnée.

Aussitôt votée, aussitôt abandonnée. La taxe de 2% sur les nuits dans les hôtels de luxe va être supprimée, selon les hôteliers, qui assurent avoir reçu un engagement dans ce sens de la part du secrétaire d'Etat au Tourisme, Frédéric Lefebvre, dont les services ont confirmé l'information, selon Europe 1. Le secteur s'est en effet ému de voir cette taxe s'ajouter à la hausse de la TVA réduite de 5,5 à 7%, annoncée lundi par le Premier ministre. Le gouvernement va donc demander au Parlement de supprimer la taxe de 2%, votée début novembre.

Cette taxe, appliquée aux nuitées de plus de 200 euros, devait compenser l'abandon d'une autre taxe : le relèvement de la TVA sur les parcs à thème, à laquelle le gouvernement a renoncé début septembre. Cette mesure devait rapporter 90 millions d'euros à l’État.

"Équité fiscale"

Le relèvement de la TVA annoncé lundi a provoqué une levée de boucliers du secteur. D'après le directeur général délégué du groupe Accor, géant de l'hôtellerie, ce passage à une TVA à 7% représente un surcoût de "22,5 millions d'euros" sur un an pour le groupe hôtelier. Lundi, il a appelé à faire disparaître la taxe de 2%. "On ne va pas rentrer dans un modèle où c'est taxe, sur taxe, sur taxe", a-t-il fustigé.

Jeudi, Frédéric Lefebvre a en outre assuré aux restaurateurs que le taux de réduit de TVA à 7% "respectera bien l'équité fiscale et s'appliquera bien à l'ensemble des produits et services actuellement taxés à 5,5% hors produits de première nécessité", selon les intéressés.

Les professionnels souhaitent en effet voir la TVA sur les sandwichs vendus en boulangeries, dans les grandes surfaces ou en restauration collective augmenter de concert avec l'ensemble du secteur de la restauration. Le gouvernement réfléchit quant à lui à une distinction entre les sandwichs achetés dans les boulangeries ou les bistrots, à consommer immédiatement et qui seraient taxés à 7%, et ceux vendus dans les supermarchés, assimilés à un produit de première nécessité, et donc taxé à 5,5%.

En contrepartie, les organisations patronales ont "réaffirmé les engagements de la profession concernant l'emploi, l'investissement, la qualité et la formation".