Réunion au sommet sur les implants PIP

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BP avec Eve Roger , modifié à
Les quatre cas de cancer recensés sont au menu du premier rendez-vous du comité de suivi.

Deux semaines après le cas supposé de cancer mortel provoqué par les implants mammaires de l'entreprise Poly Implant Prothèse (PIP), le scandale sanitaire va être au coeur de toutes les attentions mercredi avec la première réunion du comité de suivi mis en place par Xavier Bertrand, le ministre de la Santé.

Autour de la table seront représentées les associations de victimes, les autorités sanitaires et des experts. Au menu de ce premier rendez-vous : les quatre cas de cancer déjà recensés et le sort réservé aux 30.000 autres femmes qui portent encore ces implants mammaires.

L'affaire avait été dévoilée en mars 2010 par l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. L' Afssaps, alertée par un taux de rupture d'implants mammaires anormalement élevé, avait fait analyser le contenu des prothèses.

"Un poids que l'on m'a ôté"

Le bilan est inquiétant. Le gel utilisé n'était pas celui déclaré officiellement. Il favoriserait les réactions inflammatoires locales et pourrait être à l'origine de plusieurs cas de cancer. Dès mars 2010, les 30.000 femmes porteuses de prothèses PIP ont été invitées à consulter.

Anna fait partie des milliers de femmes concernées. Elle s'est fait enlever ses prothèses PIP il y a quelques jours, après les avoir portées pendant une dizaine d'années. Un soulagement. "C'est un poids que l'on m'a ôté, autant physique que psychologique", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.

"Je vais démarrer une procédure judiciaire"

Atteinte d'un lymphome, elle veut se battre pour lier sa maladie aux implants. "Maintenant, j'entame un deuxième volet. Le chirurgien va écrire à l'Afssaps pour signaler mon cas, et de mon côté je vais démarrer une procédure judiciaire à l'encontre de la société PIP", ajoute-t-elle, inquiète.

"J'ai vraiment envie qu'on rétablisse la vérité et qu'on me dise si mon cancer a un lien avec ces prothèses. Je ne vous cache pas que j'ai un peu peur".