Retrouvé pendu…huit ans après sa mort

© Google Map
  • Copié
Frédéric Frangeul
Jusqu’à vendredi dernier, personne n’avait constaté le décès de cet habitant de Bussy-Saint-Georges.

L’INFO. Depuis huit ans, les factures s’accumulaient au domicile de Thomas Ngin. Et pour cause, cet homme qui aurait eu 50 ans dans quelques jours s’était suicidé à son domicile… en 2005. Son corps n’a été découvert que vendredi dernier, selon une information du Parisien, à la suite d’une décision judiciaire.

Personne ne s’est inquiété. Propriétaire d’un confortable appartement à Bussy-Saint-Georges, en Seine-et-Marne, Thomas Ngin était en conflit avec son employeur au moment de son suicide présumé. Cet agent de sécurité, qui avait des problèmes d’argent, avait entamé une procédure aux prud’hommes, relate Le Parisien. Mais durant huit ans, personne ne s’est inquiété de sa disparition ou de son silence.

Son appartement vendu de force. Pourtant, depuis 2005, entre ses crédits immobiliers non payés et ses charges de syndic non honorés, Thomas Ngin a fait l’objet de nombreuses sollicitations de la part de ses créanciers. A tel point que, en l’absence de réponse, la banque Buxangeorgien a décidé de vendre son appartement de force afin de se rembourser. Et, le 3 octobre dernier, son appartement a été vendu pour un montant de 415.000 euros. L’acquéreur s’est présenté la semaine dernière avec un serrurier pour pénétrer dans l’appartement. C’est seulement à ce moment-là que le corps a été découvert, pendu derrière la porte d’entrée.

Les voisins ont cru qu’il était parti. De leur côté, les voisins avaient bien constaté que le courrier s’accumulait dans la boîte aux lettres du défunt, mais en avaient déduit que Thomas Ngin avait quitté la France pour l’Asie et regagner son pays d’origine. A plusieurs reprises, certains d’entre eux avaient tout de même frappé à sa porte, pour obtenir le remboursement de dettes de syndic. En vain.  

Il avait coupé les ponts avec sa famille. Selon Le Parisien, l’homme d’origine cambodgienne, avait de la famille dans le Val d’Oise. Il s’était notamment brouillé il y une dizaine d’années avec l’un de ses frères. Une autopsie doit être pratiquée dans les prochains jours pour confirmer les dates et les circonstances du décès de l’oublié.