Racisme : des plaintes contre Guerlain

© YOUTUBE
  • Copié
Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
SOS Racisme et le Cran vont attaquer Jean-Paul Guerlain, qui avait parlé de "nègres".

Le dérapage de Jean-Paul Guerlain devraient connaître des suites judiciaires. Samedi, SOS Racisme et le conseil représentatif des associations noires (Cran) ont annoncé vouloir porter plainte contre le descendant du fondateur du groupe de parfumerie, qui avait évoqué le travail des "nègres" pendant le journal télévisé de la mi-journée sur la chaîne France 2.

"SOS Racisme ne se satisfera pas d'excuses" et "portera plainte contre les propos de l'héritier de la célèbre maison de parfumerie", a prévenu l'association, qui dit "croire en la vertu pédagogique des procès". Le Cran a également fait savoir par communiqué qu'il envisageait une telle plainte.

"Je regrette vivement"

Interrogé par la présentatrice du journal sur la création du parfum Samsara, Jean-Paul Guerlain avait répondu : "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin..."

Samedi, Jean-Paul Guerlain a présenté ses excuses après ce "dérapage". "Je présente mes excuses à tous ceux qui ont pu être blessés par les propos choquants que j'ai tenus", a-t-il déclaré dans un courriel transmis à l'AFP, ajoutant : "Mes paroles ne reflètent en aucun cas ma pensée profonde, mais relèvent d'un dérapage hors de propos que je regrette vivement".

Voici l'extrait du JT de France 2 :

Twitter s’emballe

Dans son courriel, Jean-Paul Guerlain souligne également qu'il "assume seul la responsabilité de ses propos". "Il n'est plus actionnaire de Guerlain depuis 1996, ni salarié depuis 2002. Il regretterait que ses propos puissent ternir l'image de l'entreprise et de ses salariés alors qu'ils n'en sont responsables en rien", est-il encore indiqué dans le message.

Jean-Paul Guerlain occupe actuellement un rôle de consultant auprès du "nez" de la maison, Thierry Wasser. Les utilisateurs du site de micro-blogging Twitter avaient réagi quelques minutes après la fin du journal, évoquant "M. Guerlain et ses relents de racisme colonial", "Guerlain le parfumeur... qui pue", "les effluves nauséabondes de M. Guerlain" ou encore sa "grosse sortie raciste".