Prothèses Ceraver : "aucun risque sanitaire"

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INTERVIEW E1 - Le PDG du laboratoire français, directement mis en cause se défend.

"On n'est pas dans l'affaire PIP, on n'est pas l'affaire Médiator, ça n'a rien à voir". Le PDG du laboratoire français Ceraver, Daniel Blanquaert, accusé d'avoir fabriqué des prothèses de hanche et de genou ne jouissant pas des normes européennes, se veut rassurant. "Nous savions qu'il y avait un risque zéro pour les patients", assure le patron qui se défend de tout scandale sanitaire au micro d'Europe 1.

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"650, je l'ignore". Selon une enquête de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 650 patients sont actuellement porteurs de prothèses non certifiées CE. "Les implantations ont été faites dans une soixantaine d'établissements hospitaliers en France", précise le directeur adjoint de l'ANSM François Hébert, interrogé par Le Parisien.

Concernant ces chiffres, Daniel Blanquaert n'a pas été capable de confirmer l'information. "650, je l'ignore. Est-ce que c'est 500, 600 ?", questionne-t-il au micro d'Europe. Pour notamment obtenir des réponses à cette question, le cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a promis une enquête. La ministre compte en effet "identifier les causes de ces dysfonctionnements, les responsables en cas de fraude avérée et les mesures à prendre afin d'éviter tout risque sanitaire." La ministre a par ailleurs demandé le retrait de ces prothèses et près d'un millier d'entre elles ont d'ores et déjà été placées sous séquestre en attendant une décision formelle de police sanitaire la semaine prochaine.

"Un risque zéro pour les patients" :

"On n'est pas dans l'affaire PIP". Pour l'heure, le PDG du laboratoire Ceraver estime que le retrait de ces prothèses aux patients déjà porteurs serait injustifié. "Il n'y a aucun risque. Les patients ne risquent rien. Retirer ? Explanter ? Je pense que le titre est un peu tapageur. On n'est pas dans l'affaire PIP, on n'est pas l'affaire Médiator, ça n'a rien à voir", insiste le patron de ce laboratoire spécialisé dans les prothèses de la hanche et du genou, implanté à Roissy-en-Franc, dans le Val d'Oise.

"Personne n'est parfait". Daniel Blanquaert est d'ailleurs convaincu que l'enquête permettra de prouver la non dangerosité de ses prothèses. "Nous aurons bientôt une explication d'une grande clarté, nous devons répondre à l'ANSM. Je répète : sur ce problème-là, le risque patient est zéro", martèle-t-il. Et d'insister sur le sérieux de son laboratoire, le deuxième fabricant français de prothèses complètes : "Ceraver est une société qui est depuis 40 ans dans le domaine. On a une image de sérieux, même s'il y a eu quelques dysfonctionnements, que je reconnais, que j'ai reconnu devant l'ANSM, personne n'est parfait."