Prostitution : le ras-le-bol à Strasbourg

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Frédéric Michel et , modifié à
Chaque nuit, des taxis déposent des filles venues d’Allemagne pour se prostituer en France.

Quai des Alpes, à Strasbourg, les filles se succèdent. Certaines viennent de l’Est, d’autres sont originaires d’Afrique. Chaque soir, des taxis venus d’Allemagne, les déposent aux pieds des immeubles de ce quartier qui borde le bassin d’Austerlitz, à deux pas du parc de la Citadelle.

Ces femmes sont des travailleuses de la nuit, des prostituées, qui, le matin venu, repartent à bord de leur taxis en direction de l’Allemagne. Leur présence dans le quartier n’est guère appréciée par les riverains qui se plaignent des nuisances sonores, mais aussi des "préservatifs qui trainent" dans les rues.

Jeudi soir, ils ont manifesté pour exprimer leur mécontentement de voir le quartier devenir un lieu de prostitution. "Une soixantaine d'habitants ont symboliquement bloqué la route à hauteur du numéro 43 du quai des Alpes, vers 21 heures", rapportent les Dernières nouvelles d’Alsace. Les riverains veulent simplement "dormir en paix", mais les nuisances sonores les en empêchent.

Ils se disent "pris en otages" et certains souhaitent même quitter le quartier :

Un sentiment partagé par le bailleur social. "On subit également ce phénomène, presque autant que nos locataires, explique Bernard Matter, directeur général de l’Office Public de l’Habitat de la Communauté Urbaine de Strasbourg, aux Dernières nouvelles d'Alsace.