Plus d'un Français sur 4 a déjà consulté un psy

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avec AFP , modifié à
69% estiment qu'ils se sentaient mieux après les séances, selon un sondage publié par Psychologies magazine.

Plus d'un Français sur quatre a consulté au moins une fois un "psy" au sens large - psychologue, psychiatre, psychanalyste, spécialiste du développement personnel - et 69% déclarent s'être sentis mieux à l'issue des séances, selon un sondage diffusé mardi.

D'après une enquête d'opinion publiée par Psychologies magazine, 28% des sondés ont déjà "consulté un ou plusieurs" psy et 7% suivent toujours actuellement une thérapie. Les personnes qui déclarent n'avoir jamais consulté un psy jugent à 61% qu'ils n'en ont pas besoin, à 23% que c'est trop cher et à 17% que ce n'est pas efficace.

Les principales raisons qui conduisent à consulter sont la dépression (32% des sondés) et le "sentiment de mal-être" (31%) devant les problèmes de stress et d'anxiété (21%) et les ennuis familiaux (18%). Ceux qui ont arrêté de consulter un psy expliquent à 69% qu'ils se sentaient mieux après les séances. Seulement 19% indiquent qu'ils avaient l'impression de ne plus avancer dans leur thérapie tandis que 6% ont arrêté car ils ne pouvaient plus payer.

D'après ce sondage réalisé par TNS Sofres sur un échantillon représentatif de 1.003 personnes de 18 ans interrogées via internet du 13 au 17 juin, 86% déclarent que leur psychothérapie les a globalement aidés (beaucoup pour 30%, assez pour 31%, et un peu aidé pour 25%).

Pour Psychologies magazine, ces chiffres démontrent que les psy sont aujourd'hui totalement "dédiabolisés" et qu'ils sont aussi bien fréquentés par des ruraux que des urbains, des provinciaux que des Parisiens. Le psychanalyste Bernard-Élie Torgemen explique dans le même magazine que "la crise change clairement la donne". "La solitude explose à tout âge, occasionnant des pathologies telles que l'alcoolisme et la dépendance aux écrans. Et si les demandes de consultation augmentent, nous sommes de plus en plus sollicités pour des accompagnements ponctuels" indique-t-il.