Peillon dessine la réforme de l'école

Vincent Peillon souhaite alléger les rythmes scolaires.
Vincent Peillon souhaite alléger les rythmes scolaires. © MAX PPP
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Le ministre souhaite allonger l'année et placer la demi-journée supplémentaire le mercredi.

Le chantier de la réforme des rythmes scolaires est la priorité de la refondation de l'école voulue par François Hollande et orchestrée par Vincent Peillon. Alors qu'une concertation sera suivie d'une loi à l'automne, le ministre de l'Education a dévoilé plusieurs pistes de réformes. Europe1.fr vous les détaille.

• 180 jours en primaire. Pour Vincent Peillon, les élèves ont des journées trop longues et une année scolaire trop courte. Dans ce cadre, le ministre de l'Education nationale souhaite allonger le temps de l'année scolaire. "Il faut que nous remontions vers 180" jours, a-t-il annoncé dimanche soir sur BFM TV, alors que les élèves en font actuellement 144.

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classe salle collège école

La demi-journée de plus le mercredi. Vincent Peillon souhaite que le rallongement de la semaine à 4,5 jours s'opère plutôt le mercredi matin. "Majoritairement, les Français ne souhaitent pas" que la demi-journée de cours supplémentaire ait lieu "le samedi matin pour des tas de raisons et donc ce serait sans doute le mercredi matin", a-t-il indiqué. Néanmoins, il a évoqué la possibilité d'une "souplesse" au niveau d'un département ou d'un établissement. Cette mesure doit entrer en vigueur en 2013.

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Une journée plus courte. La réforme des rythmes pourrait aussi passer par un raccourcissement de la journée de cours, a laissé entendre le ministre. Mais cela pourrait prendre du temps. "Il faut que des choses soient actées dès la rentrée 2013, et puis s'il faut étaler dans le temps (...) et se donner trois ans pour aller au bout de la réforme, il faudra se donner 3 ans", a-t-il indiqué. L'objectif, à terme, est donc de favoriser l'attention de l'enfant dans un temps imparti plus court.

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Classe primaire école

Des notes moins pénalisantes. Un 8 sur 20 peut être ressenti par un enfant "comme une sanction", a fait valoir le ministre de l'Education nationale. Vincent Peillon souhaite donc "une politique de l'évaluation qui soit plus positive" et "encourageante". "Dans notre pays, on a tendance à pratiquer une notation un peu brutale, qui ne donne pas beaucoup confiance à l'enfant", a-t-il déploré. Mais pour l'instant, les contours d'une éventuelle réforme de l'évaluation ne sont pas définis.

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Un observatoire de la violence scolaire. Après les quatre agressions en milieu scolaire de la semaine dernière, un observatoire de la violence scolaire va être créé à l'intérieur  du ministère dans les semaines qui viennent. Il permettra de "mieux connaître les réalités" mais aussi de "mettre en place un dispositif de prévention", selon Vincent Peillon. Cette nouvelle entité sera dirigée par le professeur Eric Debarbieux, spécialiste "réputé dans le monde entier", qui préside actuellement l'Observatoire international de la violence à l'école, indépendant du ministère.