Pas d'allocs pour les absentéistes

160 familles ont vu leurs allocations suspendues à cause de l'absentéisme d'un enfant
160 familles ont vu leurs allocations suspendues à cause de l'absentéisme d'un enfant © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
160 familles ont vu leurs allocations suspendues à cause de l'absentéisme d'un enfant.

La mesure avait pour but de lutter contre l'absentéisme des élèves. Dans une grande majorité des cas, le décret de la loi Ciotti, qui prévoit la suspension des allocations familiales quand un enfant sèche les cours trop souvent, a porté ses fruits. Mais dans 160 cas, les familles se sont vu privées de prestations sociales, a annoncé le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel.

La majorité des cas résolus par la médiation

32.000 familles ont été "alertées parce que leur enfant était absentéiste", a indiqué le ministre. Après un entretien "à l'inspection d'académie, dans le collège (ou) dans le lycée avec le principal ou avec les équipes d'encadrement", la moitié des cas a été résolu. Les familles restantes ont bénéficié d'un second entretien à l'issue duquel "160 (familles) seulement ont fait l'objet d'une suspension" des allocations familiales, a précisé Luc Chatel.

"Cela veut dire qu'on a résolu 99,5 % des cas uniquement en convoquant les parents. Cela veut dire que la menace d'une suspension des allocations familiales, qui a été très décriée, ça marche", s'est réjoui le ministre sur i-Télé. "Ca responsabilise les parents, ils se rendent compte qu'ils doivent s'impliquer dans la scolarité de leur enfant, et leur enfant revient à l'école et c'était ça l'objectif", a-t-il conclu.

Le décret, qui permet d'appliquer la loi visant à lutter contre l'absentéisme scolaire en suspendant ou supprimant les allocations familiales, est entré en vigueur le 24 janvier. Il avait été très critiqué dans la communauté éducative, le gouvernement assurant lui qu'il s'agissait de "l'ultime recours" dans le dispositif de lutte contre l'absentéisme scolaire.