PIP : 20 cas de cancers signalés

Au total, environ 30.000 femmes ont eu en France des implants de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP)
Au total, environ 30.000 femmes ont eu en France des implants de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Selon un nouveau bilan, près de 1.143 ruptures d'implants ont été rapportés à l'Afssaps.

Le nouveau bilan des victimes de prothèses PIP défectueuses publié vendredi par l'Agence des produits de santé (Afssaps) est lourd. Selon cette institution, pas moins de vingt cas de cancers survenus chez des femmes porteuses de ces implants ont été déclarés. Reste que pour l'instant, le lien entre entre les prothèses et ces pathologies n'est pas prouvé. "Aucune imputabilité n’a été établie à ce jour entre ces cas de cancer et le port des implants PIP" frauduleux, a tenu à préciser l'agence sanitaire.

Dans le détail, ce nouveau bilan, arrêté au 28 décembre, "dénombre 3 cas de lymphome, quinze cas d’adénocarcinome mammaire (forme la plus fréquente du cancer du sein), un cas d’adénocarcinome du poumon, une leucémie aiguë myéloblastique".

672 retraits préventifs

L'Afssaps a ainsi recensé, au total, seize cas de tumeurs malignes du sein dont un seul cas de lymphome du sein extrêmement rare et quatre cas de tumeurs malignes ne touchant pas les seins.

Toujours selon ce nouveau bilan, 1.143 ruptures d'implants ont été rapportées à l'agence ainsi que 495 cas de réactions inflammatoires. Au cours des 672 retraits préventifs ("explantations préventives") de prothèses rapportés à l'Afssaps, vingt-trois ruptures ont été découvertes lors de l'explantation ainsi que quatorze cas de "perspiration" du gel.

Entre 400.000 et 500.000 femmes touchées

Au total, environ 30.000 femmes ont eu en France des implants de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) qui a utilisé frauduleusement un gel de silicone non autorisé, au pouvoir irritant. Ces prothèses étaient également vendues à l'étranger, parfois sous une autre marque, et entre 400.000 et 500.000 femmes seraient concernées dans le monde, dont 40.000 à 50.000 au Royaume-Uni.

Le fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, 72 ans, est visé en France par deux enquêtes judiciaires "pour tromperie aggravée" et "homicides involontaires". Plus de 2.500 plaintes ont été déposées à Marseille dans cette affaire des implants frauduleux.

Le ministère de la Santé a rouvert un numéro vert : 0800 636 636 (du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures).