Nucléaire : les casseroles de Marcoule

Une personne est morte et quatre ont été blessées lundi dans l'explosion
Une personne est morte et quatre ont été blessées lundi dans l'explosion © MAXPPP
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avec Walid Berrissoul , modifié à
Les incidents relevés par l'ASN se sont multipliés sur le site de Marcoule ces dernières années.

Des systèmes d'alarmes incendie en panne, des installations électriques défaillantes, du liquide inflammable entreposé à côté de matériel de soudure... En une dizaine d'années d'existence, l'usine Centraco de traitements de déchets radioactifs a accumulé les mauvais points auprès de l'Autorité de sureté nucléaire.

Dix huit rapports d'incidents ont été répertoriés dont trois plus sérieux ces cinq dernières années. Un palmarès impressionnant pour une si petite installation constate l'eurodéputée Europe Écologie les Verts, Michele Rivasi.

"Depuis que je connais cette installation, à plusieurs reprises on me disait qu'à chaque fois il y avait des problèmes de formation du personnel, d'emploi des sous-traitants, du fait que les gens connaissaient mal la radioactivité", déplore Michele Rivasi.

"C'est pas étonnant que ça arrive"

"C'est plutôt des gens qui travaillent dans la sidérurgie qui bossent dans ce four qui est là pour réduire le volume de ces déchets radioactifs. Ça montre bien qu'ils ne dominent pas le problème de radioactivité. C'est pas étonnant que ça arrive dans des installations comme ça".

Un accident industriel et non nucléaire affirme l'exploitant. Reste que le site est extrêmement sensible car à quelques centaines de mètres une autre usine produit notamment le Mox, un combustible à base de plutonium, hautement radioactif.