Nucléaire : l'intrusion n'est pas une première

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GV avec AFP , modifié à
CHRONO - La centrale de Nogent s'ajoute à la liste des sites visités par les antinucléaires.

En l'espace de 15 minutes, neuf militants de Greenpeace ont réussi à s'introduire lundi matin dans la centrale nucléaire EDF de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube. "L'objectif, c'est de démontrer que le nucléaire sûr, ça n'existe pas", a ensuite expliqué à Europe 1 Axel Renaudin, porte-parole de Greenpeace.

A l'inverse, forces de l'ordre et gestionnaires du site ont rapidement tenu à rassurer, précisant que les activistes anti-nucléaire avaient été "immédiatement détectés". "Ils ont été repérés par les alarmes dès qu'ils ont cisaillé le premier grillage (...) Tout s'est passé conformément aux procédures tel que cela devait se passer", a assuré Hervé Maillart. Sauf que cette opération visant à montrer les failles de sécurité n'est pas une première.

1986, Cattenom. Le 10 octobre, neuf anti-nucléaires des associations "Robin des bois" et "Robinwood" escaladent une tour de refroidissement d'une tranche en construction de la centrale de Cattenom, dans la Moselle, pour démontrer les défaillances de sécurité du site.

1996, Golfech. Le 8 mai, trois militants des associations "Stop Golfech" et "Collectif Paix de Bazens" réussissent à escalader une tour de réfroidissement de la centrale de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne.

2003, Penly. Le 4 décembre, c'est au tour de la centrale de Penly, en Seine-Maritime, d'être testée. 45 militants de Greenpeace pénètrent dans la centrale et y restent quatre heures pour protester contre le projet de réacteur européen à eau sous pression (EPR).

2007, deux centrales visitées. Deux centrales nucléaires sont tour à tour investies par les écologistes. Le 27 mars, douze militants de Greenpeace, de huit nationalités différentes, occupent pendant toute une journée une tour de refroidissement de la centrale de Belleville-sur-Loire, dans le Cher. Le 10 octobre, c'est au tour de la centrale de Dampierre-en-Burly, dans le Loiret, d'être ciblée : huit membres de Greenpeace montent sur une tour de refroidissement pour dénoncer le projet EPR, pendant que d'autres manifestent à l'extérieur du site.

2011, Nogent-sur-Seine.  Une équipe de Greenpeace réussir à s'introduire le 5 décembre dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube, pour démontrer que "le nucléaire sûr n'existe pas". D'autres militants auraient réussi au même moment à s'introduire dans d'autres sites, dont Greenpeace n'a pas révélé les noms. Des banderoles ont notamment pû être déployées à Chinon, en Indre-et-Loire, et a Blayais, en Gironde.