Nice : suspendu pour quelques mots en arabe

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avec Jean-Sébastien Soldaïni
La préfecture soupçonne un agent de sécurité de l'aéroport de s'être radicalisé.

"Salam Aleykoum". Ce sont avec ces deux mots en arabe, qui signifient "bonjour", qu'un agent de sécurité de l'aéroport de Nice saluait ses collègues le matin. Un comportement qui, selon la préfecture, révèle sa radicalisation religieuse. L'agent, qui travaillait pour le compte d'une société privée au contrôle des bagages en zone d’embarquement à l’aéroport Nice Côte d’Azur, a été suspendu. Il a saisi le tribunal administratif.

Certains de ses collègues ont rapporté des propos "favorables à des actes terroristes". Mais le délégué central de la CGT Laury Bouhachi juge ces accusations infondées. "La préfecture se fonde sur des témoignages affirmant qu'il serait un intégriste, qu'il parlerait l'arabe [lorsqu'il travaille], alors que c'est une langue qu'il ne maitrise pas. A ce jour, il n'y a aucun motif juridique qui justifie cette décision", dénonce le syndicaliste au micro d'Europe 1.

La préfecture ne souhaite pas s'exprimer tant qu'un jugement n'a pas été rendu par le tribunal administratif. Un proche du préfet explique néanmoins que si cet agent de sûreté a fait l'objet d'une mesure de suspension, c'est parce que son comportement relève d'une faute professionnelle. L'affaire sera examinée la semaine prochaine par la justice.