Plainte contre un père qui a fait escalader ses enfants sur le Mont-Blanc

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avec AFP , modifié à
VIDÉO - Le maire de Saint-Gervais, en Haute-Savoie, a attaqué un père de famille américain qui était parti avec ses enfants de 9 et 11 ans.

Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais, en Haute-Savoie, a déposé une plainte lundi pour "mise en danger de la vie d'autrui" après la diffusion d'une vidéo montrant un père de famille américain voulant faire l'ascension du Mont-Blanc avec ses enfants de 9 et 11 ans. L'élu, qui avait déjà dénoncé "l'inconscience" du père de famille, a déposé une plainte à la brigade de gendarmerie de Saint-Gervais-les-Bains, selon une "attestation de dénonciation" mise en copie sur son compte twitter.

Une vidéo choc. "Je veux siffler la fin de la récréation", s'est expliqué le maire.  "Si vous ne faites rien contre ces gens-là, alors ce sont eux qui gagneront. Ce geste inadmissible mérite que cette personne soit poursuivie", a ajouté l'élu.  Les mésaventures de ce père, Paul Sweeney, et des ses deux enfants, Shannon, 11 ans, et Paul Junior, 9 ans, ont fait l'objet d'une vidéo choc, diffusée le 13 juillet sur la chaîne américaine ABC News.

Au cours de cette ascension, dans le couloir du Goûter (vers 3.700 m), les deux enfants avaient été pris dans un début d'avalanche et emportés sur quelques mètres. Ils avaient pu être rapidement secourus par leur père, qui avait mis un terme à l'ascension. Selon la vidéo, le père voulait "battre le record du monde des plus jeunes alpinistes atteignant le sommet". On peut y voir les enfants, attachés à leur père, être emportés par le début d'avalanche et commencer à glisser dans la pente.

"Impatient" d'y retourner. "J'ai d'abord entendu le cri perçant de P.J. et ensuite celui de Shannon et la seule chose à laquelle j'ai pensé c'est d'enterrer mon piolet pour faire une bonne ancre", raconte le père, présenté comme "un alpiniste expérimenté". "J'étais coincé parce que Shannon et moi étions l'un sur l'autre, c'était dur de se relever au début", raconte pour sa part P.J, qui, comme son père, se dit "impatient" de retourner en montagne.

"Je ne les ai pas tués cette année". "Quand on tombe dans ce couloir, on est mort. Les rescapés sont peu nombreux. Et il indique sa volonté de revenir? Qu'est-ce que cela veut dire? Je ne les ai pas tués cette année mais j'essaierai de nouveau l'année prochaine...", a ironisé Jean-Marc Peillex qui souhaite une plus grande sévérité des pouvoirs publics à l'encontre de ce type d'"hurluberlu".