Monoprix : l’employé ne sera pas licencié

L'employé du Monoprix, qui avait été mis à pied à titre conservatoire, n'a finalement pas été licencié. Il est mis à pied durant une journée.
L'employé du Monoprix, qui avait été mis à pied à titre conservatoire, n'a finalement pas été licencié. Il est mis à pied durant une journée. © MAX PPP
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MS avec Nathalie Chevance, correspondante à Marseille, et AFP , modifié à
- La direction du Monoprix de Marseille a décidé de le mettre à pied une journée.

La mobilisation médiatique a semble-t-il payé. Un employé d’un Monoprix de Marseille, qui avait pris six melons et deux salades dans la benne à ordures de l’entreprise, a été reçu par la direction de l’enseigne vendredi.

Kader est mis à pied une journée

Selon les informations d’Europe 1, Kader ne sera pas congédié. Il a obtenu une mise à pied d’une journée. "Faisant suite à l'entretien qui a eu lieu mercredi 6 juillet entre un collaborateur du magasin Monoprix Canebière à Marseille et sa direction, il a été décidé une simple mise à pied d'une journée pour non-respect du règlement intérieur", a indiqué l'enseigne dans un communiqué, ajoutant qu'"aucune autre mesure n'est prise à l'encontre du salarié".

L'homme âgé de 59 ans, à deux ans de la retraite, devrait prendre quelques jours de vacances, mais il réintégrera son poste à l'issue de ses congés.

Ce réassortisseur - il place les produits dans les rayons -, depuis huit ans dans la grande surface, avait été mis à pied à titre conservatoire lundi. Et ce, après avoir emporté chez lui, la semaine dernière, deux salades et six melons périmés et qu’il avait trouvé "en bon état" dans la benne à ordures. Ils y avaient été placés en vue d’être ensuite jetés.

Mais le règlement intérieur du Monoprix interdit de se servir directement dans les bennes. Au micro d’Europe 1, il avait assuré jeudi ne pas être informé de cette règle. Monoprix précise dans son communiqué vendredi que ce règlement vise à "protéger la santé des personnes en évitant la consommation de produits avariés" et stipule qu'un salarié "ne doit pas emporter ou utiliser, pour son propre compte, sans autorisation, des marchandises (...) appartenant à l'entreprise. Il en est ainsi (...) de la marchandise destinée à être jetée".

Fort soutien

Ses collègues et la CGT s’étaient réunis mercredi devant le magasin en signe de protestation de la mise à pied de Kader et en vue d’un possible licenciement du quinquagénaire. Et sur Facebook, plusieurs internautes avaient fait part de leur mécontentement face à cette décision. Ils réclamaient la réintégration de Kader et certains appelaient même au boycott de Monoprix, sur la page du réseau social de l’enseigne.