Manifeste des 343 salauds : un "parallèle indécent"

"Le parallèle avec le manifeste des 343 salopes est assez indécent", a reconnu jeudi Nicolas Bedos, qui vient de signer le manifeste des "343 salauds".
"Le parallèle avec le manifeste des 343 salopes est assez indécent", a reconnu jeudi Nicolas Bedos, qui vient de signer le manifeste des "343 salauds". © Europe 1
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avec Fabien Cazeaux , modifié à
INTERVIEW E1 - L'humoriste Nicolas Bedos, qui a pourtant signé le manifeste, reconnaît la provocation.

"À tête reposée, le parallèle avec le manifeste des 343 salopes est assez indécent", a reconnu jeudi sur Europe1 l'humoriste Nicolas Bedos. Ce dernier revenait sur sa décision de signer le manifeste des "343 salauds", qui demande le "droit d'aller aux putes". Un manifeste qui fait référence au Manifeste des 343 salope, célèbre tribune publiée en 1971 dans les colonnes du Nouvel Observateur pour défendre le droit à la contraception et à l'avortement et qui marqua à jamais l'opinion française. Pourquoi Nicolas Bedos a-t-il donc signé un manifeste si "indécent" ?

"Çà m'a été présenté comme une sorte de blague, un peu provoc, qui disait des choses relativement vraies. Quand on lit le texte attentivement, je ne vois pas ce qui me ferait rougir de signer", se justifie l'humoriste. "Je ne sais pas comment ça marche. Je ne suis pas allé trimbaler ma bagnole dans les artères du bois de Boulogne. Je dis juste : les gouvernements ne sont personne pour mettre leur grain de sel dans la misère affective de personnes qui ont besoin de ça, d'une sorte d'hygiène sexuelle. Dédramatisons. On a le droit de se moquer de cette tendance qu'ont les politiques à  vouloir faire la morale au sujet des mœurs françaises. Il y a d'autres priorités que de s'attaquer à ce métier", se défend-il.

Le manifeste des 343 salauds" paraîtra jeudi 7 novembre dans le prochain numéro mensuel de Causeur, alors que le texte de loi doit être débattu à l'Assemblé le 27 novembre prochain. Pour rappel, le texte de loi prévoit une amende de 1.500 euros pour les clients des prostituées. Il vise également à protéger les prostituées et à abroger le délit de racolage passif. On retrouve également le chroniqueur Eric Zemmour, l'époux de la désormais célèbre Frigide Barjot, Basile de Koch, le journaliste Ivan Rioufol, le comédien Philippe Caubère, l'écrivain Benoît Duteurtre, ou encore l'avocat de DSK, Me Richard Malka. Si le texte n'est pas encore publié, une ébauche circule sur Internet.