Manif pour tous : Nicolas condamné mais libéré

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Le militant de la Manif pour tous a vu sa peine de prison ferme réduite en appel à 3.000 euros d'amende.

L'INFO. Nicolas Bernard-Buss, opposant au mariage gay condamné à la mi-juin à quatre mois de prison, dont deux ferme, a vu sa peine réduite mardi en appel à 3.000 euros d'amende, dont 1.500 avec sursis. L'étudiant en histoire de 23 ans voit donc sa peine de prison abrogée après une vingtaine de jours passés dans une cellule de Fleury-Merogis. Il doit être désormais rapidement libéré.

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Rébellion et fourniture d'une identité imaginaire.  Tout commence le 17 juin dernier quand Nicolas est interpellé à proximité des Champs-Elysées. Ce soir-là, François Hollande est l'invité d'une émission de M6.  Au pied du siège de la chaîne, à Neuilly, "les antis" se chargent du comité d'accueil du président de la République. Le groupe se disperse mais certains se retrouvent aux abords des Champs-Élysées. C'est ici, dans une pizzeria à l'angle de l'avenue que Nicolas Bernard-Busse est interpellé manu militari par des policiers de la BAC nuit au terme d'une course-poursuite à pied. Nicolas est jugé comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris à l'issue de sa garde à vue, le 19 juin.  Et la peine est lourde : il écope de quatre mois de prison dont deux ferme pour "rébellion" et "fourniture d'une identité imaginaire". Le tribunal lui inflige également une peine de 1.000 euros d'amende pour refus de prélèvement d'empreinte. Nicolas est écroué dans la foulée.  

Pourquoi une condamnation si lourde ?  Le problème est que quelques semaines auparavant, le 26  mai, Nicolas avait déjà été interpellé dans des circonstances similaires, lors d'un rassemblement d'opposants non déclaré, présenté comme "un apéro festif". Deux jours plus tard, là encore, l'opposant au mariage pour tous était condamné pour "non dispersion malgré sommation", "entrave à la circulation", et "fourniture d'identité imaginaire". Le parquet avait alors fait appel de cette première condamnation.  L'appel n'est pas encore jugé -il a été joint au second dossier et donc jugé mardi-, quand Nicolas est interpellé pour des faits similaires. Le 19 juin, le tribunal s'est donc appuyé sur cette précédente condamnation pour justifié la peine de prison ferme. Et ce malgré l'appel du procureur.

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