Licencié après la mort de son fils

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Image d'archives. © MAX PPP
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avec Frédéric Nicolas et Carole Ferry , modifié à
Un salarié a été convoqué par son employeur quatre jours après la mort de son enfant.

Cyril Fournier a beaucoup de mal à comprendre ce qu’il lui arrive. Seulement quatre jours après l’enterrement de son fils, mort d’un cancer du cerveau à l’âge de 10 ans, cet homme s’est vu notifier une "rupture conventionnelle de contrat" par lettre recommandée. Son employeur, qui n'a pas souhaité commenter l'information dans l'immédiat, lui reprocherait une "baisse de motivation."

Le père a dû s’absenter à plusieurs reprises pour veiller sur son petit garçon, hospitalisé une semaine avant Noël. L’état de l’enfant, suivi depuis trois ans, avait empiré cet hiver.

D’après Cyril Fournier, le directeur était au courant de sa situation "depuis son embauche". Au moment où l’enfant a été hospitalisé, l’employé aurait laissé trois messages à son patron, restés sans réponse.

"Il n'a pas eu un mot pour moi" :

Après le décès du garçonnet, le salarié a repris son activité. Sa direction n’aurait alors pas eu un mot pour Cyril. "C'est inhumain de faire ça. La moindre des politesses aurait été de venir me voir", s'est-il indigné au micro d'Europe 1."J'ai le sentiment que la mémoire de Théo est salie à cause de ça", a-t-il aussi confié.

Le père endeuillé entend protester contre son licenciement, en se rendant sur son lieu de travail lundi. Il attend des excuses de l'entreprise.