Les syndicats préparent le 1er mai

Les organisations syndicales se sont mises d'accord, il n'y aura pas de message politique, sur les banderoles du 1er mai.
Les organisations syndicales se sont mises d'accord, il n'y aura pas de message politique, sur les banderoles du 1er mai. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul et Fabien Cazeaux , modifié à
Les rassemblements ne seront pas l'expression de messages politiques, assurent-ils.

C’est promis : il n'y aura pas de message politique, sur les banderoles du 1er mai. Rien en lien direct avec le second tour de l’élection présidentielle de dimanche prochain. Les organisations syndicales se sont mises d'accord, jeudi dernier malgré la prise de position de la CGT qui s'est clairement exprimée contre Nicolas Sarkozy pendant la campagne.

"Ni neutre, ni partisane, la CFDT interpelle des candidats, critique des programmes, mais s'interdit tout choix partisan, toute consigne de vote", avait souligné jeudi l’organisation syndicale dans un communiqué. "Ce positionnement est le nôtre depuis le milieu des années 1980 et nous nous y tenons", ajoutait le texte.

Les syndicats veulent montrer leur légitimité

En revanche, les syndicats comptent bien répondre au président-sortant sur leur légitimité à représenter les salariés. Jean Grosset, de l'Unsa, s'est senti visé par la polémique sur le "vrai travail" la semaine dernière. Selon lui, la meilleure réponse sera une forte mobilisation demain.

"Dans cette campagne, les corps intermédiaires et les syndicats en particuliers ont été extrêmement critiqués et décriés", relève Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l'Unsa. "Je pense que les militants, les adhérents et les sympathisants, auront à cœur de venir défiler", analyse-t-il, en regrettant la polémique sur le "vrai travail" la semaine dernière.

Les revendications traditionnelles du 1er mai

Emploi, salaires et lutte contre la précarité... Les syndicats mettront donc un point d'honneur à ne pas dévier de leurs revendications traditionnelles du 1er mai. Car, comme le rappelle la CFDT, "quel que soit le candidat élu le 6 mai, il devra faire face à la crise des dettes publiques et aux grandes mutations à l'oeuvre dans l'économie mondiale".

Toutefois, la proximité du second tour de l’élection présidentielle devrait difficilement passer inaperçue. Nicolas Sarkozy a décidé d’organiser son propre rassemblement au Champ-de-Mars à Paris le 1er-Mai et a demandé à ce que le CSA comptabilise le temps de parole de la CGT comme soutien à François Hollande.

De son côté, le candidat socialiste s’est adressé par courrier dimanche aux cinq plus importantes organisations professionnelles de salariés (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et UNSA) pour leur faire part de son "attachement" aux "valeurs et aux principes" du 1er Mai, dans une lettre dévoilée par Le Parisien.fr. Avec cette principe mis en exergue : "faire du dialogue social une priorité majeure".