Les parents libèrent la directrice d'école

Une quinzaine de parents d'élèves retiennent cinq personnes à l'école privée catholique Notre Dame de Caderot à Berre-l'Etang dans les Bouches-du-Rhône
Une quinzaine de parents d'élèves retiennent cinq personnes à l'école privée catholique Notre Dame de Caderot à Berre-l'Etang dans les Bouches-du-Rhône © Capture d'écran iTélé
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avec agences et Sébastien Krebs , modifié à
Ayant obtenu le départ d'un professeur, ils ont libéré mercredi les cinq personnes retenues.

Les parents d'élèves de l'école privée catholique Notre Dame de Caderot, à Berre-l'Etang, dans les Bouches-du-Rhône ont obtenu gain de cause. La quinzaine d'entre eux, qui retenaient depuis mardi soir la directrice, deux institutrices et deux employés administratifs, les ont libérés mercredi à la mi-journée.

Un remplaçant dès jeudi

Au cœur des revendications : le départ d'un enseignant et son remplacement immédiat. Ce qu'auront finalement obtenu les parents. Un communiqué du diocèse les a informés mercredi de l'arrivée d'un suppléant jusqu'à la fin de l'année scolaire. "Il y aura un remplacement de cet enseignant à partir de demain (jeudi, NDLR), il est retiré de l'école", a confirmé un porte-parole de l'inspection académique.

Depuis plusieurs semaines, le dialogue était rompu entre le professeur incriminé, un jeune enseignant stagiaire peu expérimenté, et les parents d'élèves. En septembre, les parents ont rencontré le professeur car ils s'interrogeaient face au manque de travail à faire à la maison et s'inquiétaient de l'avancée du programme. Les parents ont par ailleurs souligné des problèmes à répétition de comportement des élèves. "La situation est incontrôlable, ça hurle dans la classe", a expliqué Christophe Planes, l'un de ces parents d'élèves. 

Des cahiers d'exercices vides

"Le problème, c’est que nos enfants ne peuvent plus attendre dans cette situation-là. On ne peut pas les récupérer en pleurs tous les soirs ou en classe, avec des maux de tête", avait confié mercredi au micro d'Europe 1 Bénédicte Marcon, l'une des parents d'élève qui occupaient l'école.

"Ces enfants ne sont pas au travail. On a des cahiers qui sont vides avec un exercice de maths sur la semaine, voire zéro. Donc s'ils ne font pas de maths ou de français, qu'est-ce qu'ils font ?", s'interrogeait cette mère de famille. "Il n'arrive plus à gérer sa classe" de 16 élèves, avait également souligné Bénédicte Marcon.

"Nous avions une réunion avec ces parents d'élève de CM1 et je reconnais qu'il y a des problèmes, ils ne sont pas entendus par les autorités académiques, donc ils ont décidé de me séquestrer", expliquait ainsi mardi Christine Courtot, directrice de l'établissement.

En conflit aussi avec la directrice

L'inspection académique a convoqué le professeur mercredi dans l'après-midi. "Depuis que ce stagiaire est arrivé, la directrice est en conflit avec lui. Le directeur diocésain et le directeur de l'institut de formation pédagogique Saint Cassien (qui forme cet enseignant, NDLR) ont été reçus par l'inspection académique et le stagiaire est convoqué mercredi", avait ainsi précisé le rectorat mardi.

Même s'ils ont déjà reçu une demande de mutation du professeur visé, transmise par fax par l'inspection d'académie, et malgré les assurances du rectorat, les parents d'élèves voulaient absolument un document écrit définitif. "Comme ça n’avançait pas, on a décidé de faire une opération un peu extrême mais qui, espérons, devrait en tout cas interpeller les autorités", avait expliqué Bénédicte Marcon.