Les femmes, cible n°1 des vols avec violence

La part des femmes se déclarant victimes d'un vol, d'un acte de violences physiques (hors ménage) ou de menaces perpétré par au moins une femme "est supérieure à celle des hommes", observe l'enquête.
La part des femmes se déclarant victimes d'un vol, d'un acte de violences physiques (hors ménage) ou de menaces perpétré par au moins une femme "est supérieure à celle des hommes", observe l'enquête. © Maxppp
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et Guillaume Biet , modifié à
C'est ce qui ressort de l'enquête de "victimation" publiée par l'Observatoire de la délinquance.

L'Observatoire national de la délinquance (ONDRP) présente mardi un bilan détaillé des chiffres pour l'année 2010, déjà dévoilés dans les grandes lignes en janvier dernier. L'Observatoire publie également les résultats de sa traditionnelle "enquête de victimation", la quatrième depuis son lancement en 2007. Une très large étude menée avec l'INSEE pour laquelle 17.000 personnes ont été interrogées pour savoir si elles avaient subi des actes de délinquance l'an dernier. Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette vaste étude qui consiste à mesurer la délinquance telle que la vivent réellement les Français, au-delà du seul nombre de plaintes déposées.

Les femmes, cible privilégiée

De plus en plus de femmes déclarent être victimes de vols, et de vols avec violence. Un phénomène qui a augmenté de 35% en deux ans.

En revanche, les agressions non crapuleuses, autrement dit les violences "gratuites", les plus courantes, sont en net recul chez les personnes interrogées contrairement au nombre de plaintes qui lui, est en très légère hausse. "Pour la première fois depuis cinq ans, on a une baisse très significative des violences intra ménage, c'est-à-dire des violences intrafamiliales et notamment des violences entre membres de la même famille, hormis les violences conjugales qui, elles, restent stables", a précisé au micro d'Europe 1 Christophe Soullez, le directeur de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.

Les violences gratuites en baisse

"On a aussi une baisse très significative des violences hors ménage, comme par exemple les bagarres dans la rue ou des coups donnés à une personne suite à un regard de travers. Ce qui est assez nouveau puisque jusqu'à maintenant, ce type de violences augmentait de façon assez importante", relève par ailleurs Christophe Soullez.

L'étude révèle aussi que le sentiment d'insécurité est quasiment stable, voire en légère baisse. Toutefois, l'insécurité est citée comme un thème de plus en plus préoccupant, juste derrière le chômage et la pauvreté.