Les confidences d’Abdelhakim Dekhar

Abdelhakim Dekhar
Abdelhakim Dekhar © Capture écran YouTube tirée de l'émission "Faites entrer l'accusé"
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Guillaume Biet et
INFO E1 - Pour la première fois, "le tireur de Paris" est revenu en détails sur les faits qui lui sont reprochés.

L’INFO.C'était le 15 novembre dernier à Paris. Un homme faisait irruption au siège de BFMTV et menaçait le rédacteur en chef avec un fusil. Trois jours plus tard, un assistant-photographe était grièvement blessé par balles dans les locaux de Libération. Dans la foulée, des coups de feu retentissaient à la Défense, sans toucher personne. Aujourd'hui, le principal suspect de ces attaques, Abdelhakim Dekhar, "le tireur de Paris", est détenu à Fleury-Mérogis, mis en examen pour tentatives d'assassinat. Et, selon les informations d’Europe 1, il s’est expliqué pour la première fois sur ses actes.

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Les journalistes, "des menteurs professionnels". La scène se passe lors d’une longue audition dans le bureau du juge d'instruction, le 3 juillet dernier. Abdelhakim Dekhar se lance alors dans d’interminables phrases devant le magistrat, accompagnées de digressions à n’en plus finir. Il revendique notamment avoir commis un acte politique en s’en prenant à des journalistes qu’il considère comme "des menteurs professionnels".

Un complice évoqué. Puis, pour la première fois, il aborde concrètement les faits qui lui sont reprochés et évoque d’éventuelles complicités. Des repérages auraient notamment été effectués devant différentes rédactions parisiennes par une autre personne, affirme-t-il. Dans cette affaire, un autre homme, qui l'avait hébergé au moment des faits, est d’ailleurs mis en examen pour avoir aidé Dekhar à se débarrasser de ses vêtements et de son arme. Ses prétendus informateurs auraient aidé "le tireur de Paris" à choisir des cibles à des moments où il n’y avait ni femme, ni enfant, ni vieillard. Dekhar concède néanmoins un peu plus tard que ses mystérieuses sources - dont il ne donne jamais les noms - l’auraient finalement mal renseigné…

Il assure n’avoir jamais voulu tuer. Quant aux tirs dans le hall de Libération, il reconnait avoir paniqué et avoir tiré sur l’assistant photographe car il bougeait vers lui. Ce qui est en totale contradiction avec l’enregistrement vidéo de la scène, filmée par les caméras de surveillance. Ou comment Abdelhakim Dekhar a donné l’impression de vouloir réécrire l’histoire à son avantage en brouillant les pistes. Et de conclure sa "plaidoirie" en assurant qu’il ne voulait pas tuer, mais juste faire peur.

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