Les Lejaby invitées à l'Elysée

Des ouvrières de l'usine d'Yssingeaux après leur rencontre avec Nicolas Sarkozy
Des ouvrières de l'usine d'Yssingeaux après leur rencontre avec Nicolas Sarkozy © MAXPPP
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avec Stéphane Grand , modifié à
Des ouvrières de l'usine d'Yssingeaux, qui va être reprise, ont été reçues par Nicolas Sarkozy.

Priorité à Lejaby. C'est le message qu'ont voulu faire passer vendredi les ministres Xavier Bertrand (Travail) et Laurent Wauquiez (Enseignement supérieur et Recherche) à leur sortie de l'Elysée, où Nicolas Sarkozy a reçu une délégation de l'usine d'Yssingeaux. Quelques jours plus tôt, c'est aussi Laurent Wauquiez, élu  de la Haute-Loire, qui avait annoncé l'offre de reprise de cette usine du groupe Lejaby par un sous-traitant de LVMH, Vincent Rabérin, également invité à l'Elysée.

Les deux ministres ont tenu à souligner le rôle joué par le président de la République dans ce dossier. "Sur ce dossier il s'est impliqué personnellement, c'est d'ailleurs pour ça qu'il souhaitait les voir", a déclaré Laurent Wauquiez à Europe 1, en précisant que Nicolas Sarkozy avait pris l'engagement de se rendre à Yssingeaux "une fois que la production serait repartie".

Une "union sacrée" méritée

Pour la porte-parole des petites mains d'Yssingeaux, pas question cependant de tomber dans la récupération politique. "Pour nous, les emplois n'ont pas de couleur politique. Nous avons demandé des engagements durables sur le projet de reprise", a prévenu Bernardette Pessemesse sur Europe 1. Et de rappeler le sort des salariés d'une autre usine, celle de Gandrange, dont la situation n'avait pas été sauvée malgré des effets d'annonce.

Plusieurs autres sites de Lejaby ont été fermés en 2010, à Bellegarde et Bourg-en-Bresse (Ain), au Teil (Ardèche) ou encore à Rillieux-la-Pape (Rhône), où 150 emplois doivent être supprimés. Cette dernière usine "est aujourd'hui la priorité" du gouvernement, a fait savoir Xavier Bertrand.

Arnaud Montebourg a commenté le sauvetage des emplois des ouvrières de Lejaby, estimant qu'il "méritait cette union sacrée des forces sociales, économiques et politiques". Le président du conseil général de Saône-et-Loire souligne toutefois qu'il "est regrettable que les 900 usines fermées en France depuis trois ans, dans le silence le plus total de la part du chef de l'Etat, du ministre de l'Emploi et de celui de l'Industrie, n'aient pas bénéficié de la même attention".