Les CRS privés de vin rouge et de bière

Les CRS ne peuvent plus consommer de bière ou de vin rouge pendant les repas. Ils protestent contre cette mesure.
Les CRS ne peuvent plus consommer de bière ou de vin rouge pendant les repas. Ils protestent contre cette mesure. © MaxPPP Eric Dulière
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avec Guillaume Biet , modifié à
La circulaire qui leur interdit toute consommation d'alcool pendant les repas est déjà critiquée.

Des CRS buvant de la bière en marge d'une manifestation lycéenne : la photo parue dans la presse a choqué la direction centrale des CRS. Elle a donc décidé de réagir en interdisant la bière et le vin rouge pendant les repas. Une restriction que n'apprécient pas les forces de l'ordre et que dénoncent leurs syndicats.

Jusqu'à présent, consommer de l'alcool lors des repas était autorisé. "Les boissons de 2ème groupe, c’est à dire les boissons fermentées non distillées telles que le vin, la bière, le cidre, le poiré, les vins doux naturels, ne sont autorisées qu’en accompagnement des principaux repas", comme le précise une circulaire du 10 janvier 1989.

Les syndicats y voient une mesure exagérée

Désormais privé d'une mousse ou d'un verre de rouge au repas, les policiers ont chargé leurs syndicats de monter au front. Didier Mangione, du syndicat Unité SGP-Police, juge ainsi la mesure "exagérée". Il a écrit à sa hiérarchie en s'appuyant sur le Code du travail et sur une circulaire signée il y a a plus de vingt ans.

"On ne voit pas pourquoi, dans les CRS, on aurait un traitement particulier", regrette-t-il, précisant au micro d'Europe 1 : "nous étions régis par une circulaire qui interdisait la consommation d'alcool mais permettait, à l'occasion des repas, de prendre un quart de vin ou une bière".

Didier Mangione "demande expressément un assouplissement de la note" à cet égard "dans la mesure où le repas est servi à l'abri de la vue du public" et... qu'aucun gardien de l'ordre n'a été sanctionné pour ivresse. Le syndicat Unité SGP-Police estime que la photographie polémique a "plus heurté notre direction que l'opinion publique" et espère donc que sa direction réétudiera la question.