Le sucre est l’ennemi, l’aspartame non

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Alexis Toulon
Les experts sont formels : contre le diabète, l'aspartame reste un substitut au goût sucré efficace.

Le diabète est une "épidémie silencieuse", aggravée par l’obésité qui touche une partie de la population. Une des solutions proposée par la science pour lutter contre cette vague sucrée, à l’origine de ce fléau, est l’aspartame. Ce produit, souvent décrié et présenté comme un remède pire que le mal, trouve pourtant grâce aux yeux des experts réunis cette semaine à Barcelone pour le Congrès européen de diabétologie.

L’aspartame ne serait dangereux qu’à raison de "40 canettes par jour, pendant des années", assure le docteur Jean-François Lemoine, l'expert santé d’Europe 1. Le principal risque de ce produit est de se substituer au sucre, sans permettre de s’en désintoxiquer. Or, le véritable ennemi du diabétique est le sucre. "L'aspartame a un goût sucré, donc il peut y avoir rechute", précise-t-il. Le gouvernement en prévoyant de taxer l’aspartame pour financer la Sécu se trompe donc probablement de cible.

 

Le diabète touche près de 3 millions de Français et 347 millions de personnes sont diabétiques dans le monde selon l’OMS. L’organisation internationale retient principalement deux formes de diabète. Celui de type 1 est "caractérisé par une production insuffisante d’insuline et exige une administration quotidienne de cette dernière". Son origine n’est pas connue.

Le diabète de type 2 "résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme". Il représente 90% des diabètes rencontrés dans le monde. Il est en grande partie le résultat d’une surcharge pondérale et de la sédentarité.