Le général Bigeard, un "destin"

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avec Walid Berrissoul , modifié à
Parmi les hommages, celui du réalisateur Pierre Schoendoerffer qui était avec lui au Vietnam.

Il était l'un des officiers généraux les plus décorés de l'armée française. Nicolas Sarkozy et Hervé Morin ont rendu hommage vendredi au général Marcel Bigeard, mort à 94 ans. Le chef de l’Etat a salué un "très grand soldat". Le nom de Bigeard vaut "tous les titres de gloire, tous les grades", a ajouté le ministre de la Défense.

"On était au bout de la route"

Le réalisateur Pierre Schoendoerffer, auteur du filmL'Honneur d'un capitaine sur la guerre d’Algérie, a salué un "destin". "Quand on rencontre des gens pareils quand on est très jeune, ça vous marque de manière indélébile pour le restant de votre vie", a-t-il raconté sur Europe 1.

Les deux hommes ont fait ensemble la guerre du Vietnam. "Je l’ai connu comme lieutenant-colonel à Dien Bien Phu. On avait été épuisés par la bataille, par la sous-alimentation. Bref, on était au bout de la route. On marchait côte à côte. Et il m’a dit : ‘on peut toujours faire un autre pas, et encore un autre pas, on peut toujours faire un autre pas’".

La plaie ouverte de la guerre d'Algérie

Le général Bigeard avait son franc-parler. Il avait aussi ses détracteurs, notamment en raison de son action durant la guerre d’Algérie. "Jusqu'à la dernière minute, je croyais qu'il allait reconnaître ses actes et présenter ses excuses aux Algériens", a regretté l'ancienne combattante algérienne Louisette Ighilahriz, qui a relancé en 2000 le débat sur la torture.