La voiture à hydrogène, véhicule du futur ?

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et Brigitte Béjean , modifié à
Plusieurs constructeurs devraient commercialiser ce véhicule écologique dès 2015.

La révolution automobile est en marche. Face au manque d'autonomie des voitures électriques, l'hydrogène apparaît comme l'alternative idéale pour développer un mode de transport plus "écolo".

Ces véhicules, équipés de moteurs électriques et alimentés par ce gaz, devraient arriver sur le marché à l'horizon 2015. "Plusieurs constructeurs, dans le monde entier, sont prêts aujourd'hui. La technologie est devenue plus mature", a commenté au micro d'Europe 1, Laurent Meillaud, blogueur spécialiste des voitures du futur.

Plus autonome que les voitures électriques

Une fois commercialisées, les voitures à hydrogènes pourraient supplanter les voitures électriques. Celles-ci compensent en effet amplement les inconvénients des voitures électriques classiques. "L'immense avantage de la génération par hydrogène, c'est l'autonomie, qui parfois dépasse 700 km. Nous nous positionnons sur des véhicules routiers, de plus grand gabarit", a expliqué, au micro d'Europe 1, Julien Roussel, du centre de recherche de Toyota en Europe.

Contrairement aux voitures électriques standards, qui nécessitent une nuit de charge pour alimenter les batteries, l'hydrogène emprunte le système de stations-service à essence classique. "L'autre avantage repose dans le temps de charge. Ca fonctionne comme une station essence classique et si vous le voulez, vous pouvez faire votre plein en 5 minutes", a confirmé  Benoît Potier, le PDG d’Air liquide, l’entreprise leader sur le marché de l’hydrogène. "C'est comme un plein habituel. Donc demain, si cette technologie se développe, le conducteur pourra remplir directement son véhicule et son réservoir", a poursuivi le PDG.

"Faire pression sur le gouvernement"

Sauf qu'en matière d'hydrogène, la France traine des pieds. Les entreprises comme Air Liquid tentent donc de faire pression sur le gouvernement pour permettre le financement de cette nouvelle génération de véhicule. "Nous sommes prêts à en financer une partie, mais le gouvernement doit intervenir", a déclaré Benoît Potier, président d’Air liquide.

"En France, pour le moment, rien n'est prévu. C'est intéressant de voir que quelques acteurs essayent de réveiller les pouvoirs publics. Parce que dans la course mondiale à laquelle on assiste aujourd'hui, la France est bien isolée en se concentrant sur le seul véhicule électrique", a constaté, Laurent Meillaud.

En Corée, au Japon et aux Etats-Unis, une poignée de véhicules sont déjà en circulation. En Europe, seuls l'Allemagne et l'Italie ont installé des stations de ravitaillement qui devraient être en service dans les prochaines années.