La taxe Nutella n'est pas morte

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avec Pascal Berthelot
Le sénateur Yves Daudigny entend remettre la taxe sur l’huile de palme au centre des débats.

L’INFO. Elle pourrait refaire surface. Surnommée la taxe Nutella, la taxe sur l'huile de palme, adoptée puis supprimée au Sénat à l'automne dernier, pourrait refaire surface avant la fin de l'année.Et certains élus veulent taper fort puisqu'ils ambitionnent de multiplier la taxe par trois.

Plus chère et moins bonne. Le sénateur Yves Daudigny entend bien remettre la taxe au centre des débats, au nom de la lutte contre les maladies cardio-vasculaires. "L’huile de palme est un acide gras saturé dont les effets, lorsque la consommation est excessive, sont nocifs pour la santé", souligne-t-il.

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En imposant une taxe sur cette huile, il espère en faire diminuer la consommation. "Si l’huile de palme est plus chère, elle sera moins attractive.  Aujourd’hui, il parait étonnant qu’elle soit deux fois moins taxée que l’huile d’olive, dont les effets favorables pour la santé sont reconnus  par tout le monde", s’insurge-t-il.

4.5 millions d’euros de coût supplémentaire. Ce sénateur socialiste de l'Aisne dirige actuellement la mission d'évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale au Sénat. C'est donc dans ce cadre, très formel, qu'il avance à nouveau l’idée d’augmenter de 300% la taxe sur l'huile de palme.

Un kilogramme de Nutella, qui contient 20% d'huile de palme, couterait 6 centimes plus cher. Cela parait peu, mais représente un surcout de 4,5 millions d’euros pour Nutella chaque année en France. Les industriels s'inquiètent. Mais le sénateur parait déterminé et entend bien aller jusqu’au bout.

Deux kilos d’huile par personne par an. Rarement étiquetée sur l'emballage, l’huile de palme se trouve dans de nombreux aliments sous le nom générique d'huile végétale. Nous en consommons chacun deux kilos par an.