La sécurité s’invite dans les assiettes

Des contrôles de la chaîne alimentaire sont réalisés "de la fourche à la fourchette"
Des contrôles de la chaîne alimentaire sont réalisés "de la fourche à la fourchette" © MaxPPP
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Assiya Hamza , modifié à
DECRYPTAGE - Europe1.fr revient sur les étapes du contrôle de la chaîne alimentaire.

De la fourche à la fourchette. Tout au long de la chaîne alimentaire des contrôles sont réalisés par différents services de l’Etat pour garantir une alimentation saine et sans risque au consommateur. Europe1.fr revient sur toutes les étapes.

Les différents acteurs de la sécurité alimentaire. Le contrôle de la chaîne alimentaire est assuré conjointement par le ministère de la Santé, le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Economie, des finances et de l’Industrie avec une répartition des rôles très précise. "Les ex-services vétérinaires qui dépendent du ministère de l’Agriculture gèrent les produits d’origine animale. Les contrôles commencent dès l’exploitation agricole notamment en termes d’alimentation animale et se poursuivent à l’abattoir jusqu’aux usines de transformation", explique-t-on à la DGCCRF

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) réalise des contrôlent sanitaires "sur les produits végétaux c'est-à-dire les fruits et légumes, la distribution, la vente ou la restauration". Elle veille à la qualité des produits et des services.

Une réglementation très stricte. Les différents services de l’Etat appliquent à la fois des directives européennes et françaises. Tous les professionnels doivent s’y soumettre. "Les entreprises du secteur alimentaire ont pour obligation de procéder à leurs propres auto-contrôles", précise la DGCCRF.

Les professionnels doivent réaliser des prélèvements sur "chaque lot d’aliments" qu’ils font parvenir à des laboratoires indépendants. "Les services de la DGCCRF interviennent ensuite pour vérifier que les auto-contrôles sont bien réalisés mais aussi pour effectuer leurs propres prélèvements".

L’article L. 212-1 du Code de la consommation impose aux opérateurs de filières de pouvoir justifier qu'ils pratiquent bien ces contrôles.

Comment identifie-ton les risques ? Les contrôles se basent sur des analyses de risque. Cela permet d’identifier les produits dans la chaîne alimentaire pour voir où se situent les principaux risques. « Dans le cas de la viande, l’étape la plus sensible c’est l’abattoir ", souligne la DGCCRF. Les contrôles portent sur les conditions d’hygiène qui "doivent être très strictes" mais aussi sur "la manière dont on découpe la viande". Les principaux abattoirs sont contrôlés en "permanence".

Dès lors qu’une bactérie est décelée, "les lots concernés sont retirés des rayons des magasins et nous procédons au rappel des produits", précise la DGCCRF.

"L’objectif est de protéger le consommateur et, pour le protéger, il faut comprendre comment la bactérie est apparue".

Évitez les négligences. Les consommateurs sont aussi les acteurs de la sécurité alimentaire. Et c'est souvent là que le bas blesse. La rupture de la chaîne du froid accélère la multiplication des bactéries. Ne recongelez jamais des steaks hachés surgelés partiellement ou totalement décongelés par exemple. Pensez à consulter les étiquettes sur les produits alimentaires pour connaître la température idéale de conservation. Pensez également à nettoyer régulièrement votre réfrigérateur.

Rappelons les règles de bon sens : lavez-vous les mains régulièrement, nettoyez bien les légumes et les fruits avant de les consommer et n’hésitez pas à bien faire cuire la viande. Des gestes simples mais indispensables car bien souvent les intoxications alimentaires sont "dues à la négligence des gens".