La défaite des Clodettes

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avec AFP , modifié à
Les 12 ex-danseuses de Claude François ont été déboutées de leur demande de percevoir des droits de diffusion.

Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a débouté jeudi 12 Clodettes qui réclamaient chacune 16.000 euros de droits pour la diffusion d'images à la télévision ou en DVD de leurs célèbres chorégraphies, a-t-on appris par des avocats. "Le tribunal a rejeté les demandes des Clodettes portant sur les droits et l'adhésion à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes" (Spedidam), a indiqué Me Isabelle Wekstein, avocate de la Spedidam.

"Les Clodettes ont eu le courage de s'attaquer à un mastodonte financier qui gère des millions d'euros dans des conditions d'opacité qu'elles dénoncent", a réagi leur avocat, Me Daniel Richard, dans un communiqué. Aujourd'hui quinquagénaires ou sexagénaires, les plaignantes s'estimaient lésées alors que 35 ans après la mort du chanteur Claude François, disent-elles, leurs chorégraphies continuent de crever l'écran sur la TNT, qui rediffuse abondamment des images de l'époque ORTF, comme dans les multiples DVD consacrés à la légende de "Cloclo".

Le tribunal a rejeté toutes leurs demandes. Parmi les motifs, il explique que les Clodettes mentionnent l'existence de nombreux DVD dans le commerce reprenant leurs danses toniques "sans indiquer pour chacune, quels enregistrements les concerneraient et sans faire le lien avec une feuille de présence établie lors de ces enregistrements", selon le jugement.

Les danseuses, qui disaient avoir travaillé entre 5 et 10 ans pour le chanteur, se plaignaient de n'avoir touché que 100 à 300 euros par an de droits depuis 2010. "Des sommes ridicules" pour leur avocat Me Daniel Richard. Selon lui, la Spedidam n'aurait fait "aucun effort" pour identifier les participations des Clodettes aux enregistrements télévisés.

A la tête de la fronde des Clodettes, Lydia "Ketty" Naval, 63 ans, avait pourtant tenté sur un tableau Excel de retracer les participations des unes et des autres en replongeant dans les centaines d'heures d'enregistrements de spectacles.  Mais les juges ont suivi les arguments de la Spedidam qui avait soulevé "le manque d'informations" sur des feuilles de présence reçues dès 2009.