La chère rentrée des étudiants

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L'UNEF a calculé que le coût de la vie étudiante allait augmenter de 3,7% en 2012-2013.

Logement, frais d'inscription à la fac, alimentation...  être étudiant coûte cher. Et cela ne va pas aller en s'améliorant. Selon l'UNEF, le principal syndicat étudiant, le coût de la vie étudiante va augmenter de 3,7% à la rentrée, selon une information révélée par RTL. Soit deux fois plus que l'inflation.

L'UNEF met en avant plusieurs raisons pour expliquer cette hausse conséquente. La première : le loyer. Le syndicat souligne une importante hausse des loyers sur les petites surfaces - près de 11% à Paris et 2,3% en province. Il précise que le loyer représente près de la moitié des dépenses annuelles des étudiants. Et même si l'UNEF a salué l'encadrement des loyers annoncé par le gouvernement, il estime que cela n'est pas suffisant "tant que la pénurie de logements sociaux perdurera".

La rentrée coûte 2.434 euros par tête

Autre raison à la hausse du coût de la vie étudiante : les frais d'inscription à l'université. La Fage, 2e organisation étudiante, a calculé de son côté que la rentrée universitaire allait coûter 2,6% plus cher, soit 50% de plus qu'il y a dix ans. En septembre 2012, un étudiant devra ainsi débourser en moyenne 2.434,33 euros.

Mi-juillet, l'UNEF avait même pointé du doigt 30 universités qui pratiquent selon elle des frais d'inscription illégaux. L'UNEF cite l'exemple de Grenoble 2 (800€), IAE de Paris (750€),  l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (676€), Strasbourg (600€) ou Toulouse (575€) qui pratiquent des frais supplémentaires obligatoires : "frais de dossiers, frais de bibliothèque ou d’accès à l’informatique".

73% des étudiants travaillent

Pour palier cette hausse du coût de la vie, les étudiants sont contraints de se retrousser les manches. 73% d'entre eux ont un emploi à côté, selon l'UNEF, ce qui constitue selon elle "la première source de financement des études".

Le gouvernement tente de son côté de limiter la hausse. Il annonce une revalorisation des bourses scolaires de 2,1%, une mesure qui devrait profiter à 20% des étudiants. L'UNEF, là encore, juge la mesure insuffisante, arguant que 80% des étudiants sont non-boursiers. Le syndicat réclame la mise en oeuvre de l'allocation autonomie, une promesse de campagne de François Hollande.