La Réunion : le gouvernement "mobilisé"

Des commerces ont été saccagés ou pillés à La Réunion.
Des commerces ont été saccagés ou pillés à La Réunion. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Après les violences, le gouvernement a dit vouloir "que la sérénité revienne à La Réunion".

Le calme est revenu mercredi matin, mais dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis à La Réunion, des carcasses de voitures incendiées, des commerces éventrés et l’odeur des gaz lacrymogènes témoignent des affrontements qui se sont déroulés dans la nuit de mardi à mercredi. Ce quartier populaire, ainsi que dans la ville du Port, ont été le théâtre d’une flambée de violence qui a éclaté en marge d’une manifestation de routiers contre le prix du carburant et la vie chère.

A la mi-journée, le gouvernement s'est dit "entièrement mobilisé pour que les manifestations se déroulent dans le calme".

Jeunes contre police

Entre 20h et environ 2h30 du matin, près de 200 jeunes, pour beaucoup cagoulés, ont affronté la police avec des pierres. Un policier a été légèrement blessé par un jet de pierre. Huit personnes ont été interpellées à Saint-Denis, et six au Port. Dix commerces ont été pillés ou saccagés dans le seul quartier du Chaudron, où de violentes émeutes avaient déjà éclaté en 1991.

Des images des émeutes à Saint-Denis :

Au Port, à l’ouest de l’île, ce sont cinq commerces qui ont été dévastés. L’incendie d’un semi-remorque, qui a commencé à se propager à un bâtiment, a été maîtrisé par les pompiers.

Blocage d’un dépôt de carburant

Ces incidents font suite au blocus par des transporteurs de l’entrepôt de la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP), le seul lieu de stockage de carburant de toute l’île. Jean-Bernard Caroupaye, leader du mouvement de protestation et président de la FNTR locale (Fédération nationale de transport routier), a appelé mardi la population à soutenir l’action des routiers contre le prix de l’essence et la vie chère. Mais après avoir signé un protocole d’accord avec le préfet, Jean-Bernard Caroupaye a demandé la levée du barrage. Les manifestants présents sur place l’ont alors hué et des petits groupes de casseurs se sont dirigés vers le centre, où la situation a ensuite dégénéré.

Le gouvernement "mobilisé"

"Le gouvernement veut que la sérénité revienne à la Réunion", a affirmé la porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse à la sortie du Conseil des ministres. "Bien évidemment, il est entièrement mobilisé pour que les manifestations se déroulent dans le calme mais aussi mobilisé sur la question très délicate du prix et du coût des carburants, qui ne dépend pas exclusivement du gouvernement, qui dépend essentiellement de facteurs extérieurs", a-t-elle indiqué.