La Cnil a 69 questions pour Google

69 questions ont été adressées à Google pour vérifier la conformité de ses règles de confidentialité.
69 questions ont été adressées à Google pour vérifier la conformité de ses règles de confidentialité. © REUTERS
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C.B avec agences , modifié à
Pour vérifier ses règles de confidentialité, un questionnaire a été envoyé au géant américain.

La Cnil contre-attaque. Faute d'avoir obtenu de Google un report pour la mise en place des nouvelles règles de confidentialité, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a adressé à la firme de Mountain View un questionnaire de 69 questions "précises". Mandatée par 27 homologues européens, la Cnil a donné trois semaines à Google pour répondre à ce questionnaire.

L'union européenne s'inquiète en effet des nouvelles règles de confidentialité mise en place par Google le 1 mars dernier. Depuis cette date, les donnés des différents services de Google, comme Gmail, Google Maps, Google +, Picasa, YouTube, sont en effet regroupés dans l’optique de créer un seul et même profil d’utilisateur.

Les utilisateurs ne peuvent pas se désengager de ces règles s'ils veulent continuer à utiliser les services de Google. Objectif pour le géant américain : mettre en commun les données en vue, par exemple, d'améliorer ses résultats de recherche mais aussi de proposer des publicités mieux ciblées.

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Dans une lettre datée du 16 mars et adressée à Larry Page, PDG du géant américain, la CNIL demande des explications à Google sur les implications pour les utilisateurs de ces nouvelles règles. Une première analyse menée par la Cnil soulève d'ores et déjà de sérieux doutes quant à leur compatibilité avec la réglementation européenne.

"Clarifier ces nouvelles règles"

La Cnil cherche à présent à savoir si Google suit à la trace les personnes utilisant son moteur de recherche ou son service de cartographie sur leur smartphone. Le questionnaire vise donc "à clarifier les implications de ces nouvelles règles pour les utilisateurs des services Google, qu’ils soient titulaires d’un compte Google, utilisateurs non authentifiés ou utilisateurs passifs des services de Google sur d’autres sites (publicité, mesure d’audience, etc.)", précise la Cnil, cité par ZDNet.

De même, elle se demande si les informations stockées sur ces téléphones, comme la liste des contacts, sont collectées par l'entreprise. 21 des 69 questions de l'institution portent sur le projet de Google de croiser les données collectées à travers ses différentes offres.

Google dans l'œil des Japonais et des Américains

Outre l'enquête des Cnil européennes, les nouveaux paramètres de confidentialité de Google préoccupent également les autorités américaines et japonaises. Le groupe fait en effet l'objet d'une enquête de la Federal Trade Commission (FTC) américaine, qui cherche à déterminer si le résultat des recherches sur Google avantage les propres services du groupe.

L'enquête européenne intervient à un moment délicat pour Google, dont les profits sont basés sur l'association de services gratuits et de publicités ciblées.