"L'engrenage" de l'affaire Kerviel

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Hélène Favier (avec agences) , modifié à
REPERE - Chronologie des principaux événements qui font "l'affaire Kerviel".

Le 24 janvier 2008 - La Société générale crée la stupeur en annonçant une perte record de 4,9 milliards d'euros qu'elle impute au trader Jérôme Kerviel. La banque est contrainte de lancer d'urgence une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros pour rétablir sa solidité financière.

Le 28 janvier 2008 - Jérôme Kerviel est mis en examen à l'issue de sa garde à vue. Il est laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Le 8 février2008 - Après appel du parquet, la cour d'appel de Paris place Jérôme Kerviel en détention provisoire. Il sera libéré de prison le 18 mars sous contrôle judiciaire.

Le 17 avril 2008 - Frédéric Oudéa est nommé directeur général de la Société générale, Daniel Bouton reste président malgré les pressions du gouvernement qui souhaite sa mise à l'écart.

Le 4 juillet 2008 - La Commission bancaire inflige un blâme et une amende de quatre millions d'euros à la Socgen en raison des carences du système de contrôle interne constatées dans le cadre de l'affaire Kerviel.

Le 27 avril 2009 - La Société générale se trouve dans une nouvelle tourmente à la suite d'articles de presse évoquant des pertes potentielles de 5 à 10 milliards d'euros dans le portefeuille de l'une de ses filiales de gestion d'actifs. Malgré le démenti de la banque, des interrogations persistent sur l'ampleur des actifs toxiques de la Socgen.

Le 29 avril 2009 - Daniel Bouton, le président de la Socgen, démissionne de ses fonctions pour mettre fin aux pressions et aux attaques dont il se dit victime depuis l'affaire Kerviel.

Le 6 mai 2009 - Frédéric Oudéa, le directeur général de la Socgen, est désigné pour succéder à Daniel Bouton. Frédéric Oudéa conserve en plus ses fonctions de DG.

Le 31 août 2009 - Les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset décident de renvoyer Jérôme Kerviel devant le tribunal correctionnel.

Mai 2010 - Lors d'interviews pour la parution de son livre "L'Engrenage. Mémoires d'un trader", Jérôme Kerviel répète que la Socgen connaissait ses positions sur les marchés et assure qu'il n'a jamais usurpé d'identifiants informatiques.

Le 5 mai 2010 - La Socgen réclame une "sanction exemplaire" contre Jérôme Kerviel et continue de rejeter l'entière responsabilité de la perte de 4,9 milliards sur son ex-trader.