L'ascension du Mont-Blanc déconseillée

© EUROPE 1 - MARION SAUVEUR
  • Copié
Fabienne Cosnay avec Mickaël Frison et AFP , modifié à
La chaleur provoque des chutes de pierres sur la voie la plus empruntée par les alpinistes.

Reporter l'ascension du Mont-Blanc, c'est ce que recommande le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex tant que les températures ne seront pas revenues à la normale. Chaque été, quelque 20.000 personnes se lancent à l'assaut du Mont-Blanc, soit entre 300 à 400 départs par jour. Or, son ascension n'a jamais été aussi périlleuse.

Outre le problème de la surfréquentation du site, ce sont les fortes chaleurs qui sont aujourd'hui pointées du doigt par les autorités locales. Les rochers ne sont plus retenus par le gel. Conséquence ? Le risque de chute de pierres est plus important, en particulier sur la voie "normale", la plus empruntée par les alpinistes.

"Des pierres qui ont la taille d'une machine à laver"

Le couloir du Goûter (3.340 mètres), parfois baptisé "couloir de la mort", concentre une grande partie des accidents graves sur cet itinéraire en raison des nombreuses chutes de pierre qui s'y produisent. Or, selon Météo France, les températures ne sont pas redescendues sous les 0° depuis jeudi 16 août à cette altitude. Les températures sont montées jusqu'à 8° mardi à l'Aiguille du Midi (3.842 mètres) et étaient de 3° dans la nuit de lundi à mardi.

Dans ces conditions, le maire de Saint-Gervais déconseille fortement l'ascension. "Il y a eu un blessé il y a 24 heures. L'alpiniste s'est pris une pierre sur l'épaule", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Il y a surtout eu beaucoup de miraculés", estime Jean-Marc Peillex. "Par moments, ce sont des ruisseaux de pierres qui tombent, qui vont d'une dizaine de centimètres à la taille d'une machine à laver", détaille l'élu. "On en appelle au bons sens des alpinistes", conclut le maire de Saint-Gervais.