L'armée reconnaît des tirs fratricides

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avec Aude Leroy , modifié à
Trois soldats français ont été blessés par des confrères en Afghanistan fin août.

C’est une première depuis le déploiement français en Afghanistan en décembre 2001. L’armée reconnaît que des soldats français y ont été blessés par des tirs fratricides. Le 23 août, trois tireurs d’élite du 3ème RIMA de Fréjus avaient été touchés lors d'un affrontement avec des insurgés.

L’incident a eu lieu pendant la fouille d’un village par des militaires français et afghans en pleine nuit. Le terrain était compliqué et la végétation dense. Les soldats français avaient été pris sous le feu des insurgés moins d'une heure auparavant.

"Un enchaînement d'incompréhensions"

"Ces conditions délicates ont notamment favorisé un enchaînement d'incompréhensions entre les unités engagées sur le terrain qui a conduit à l'accident qui a fait trois blessés parmi les soldats français", explique la Grande muette. " Il est extrêmement difficile, malgré les moyens d’aide à la vision nocturne dont nous disposons, de différencier un insurgé d’un soldat français", assure le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées à Paris.
L’état-major précise que "aujourd'hui, l'un d'entre eux a quitté l'hôpital". Les deux autres sont encore hospitalisé, dont le plus gravement blessé qui "demeure dans un état sérieux bien que son diagnostic vital ne soit plus engagé".
Quelques heures après ce premier incident, deux autres soldats français avaient été tués, par des tirs d'insurgés cette fois.