L’accro au sexe et au jeu gagne son procès

© MAXPPP
  • Copié
avec François Coulon , modifié à
Ce malade de Parkinson a obtenu réparation auprès du laboratoire GSK qui fabriquait le médicament.

Didier Jambart a obtenu gain de cause auprès de la justice. Agé de 51 ans, ce malade de Parkinson accusait le médicament Requip, issu du laboratoire GSK, de l'avoir rendu accro au sexe et au jeu. Le tribunal de grande instance de Nantes lui a donné raison et a condamné le laboratoire à lui verser 117.000 euros.

"Un produit défectueux"

L’histoire de Didier Jambart est peu banale. En 2003, ce père de deux enfants a soudainement été sujet à l’hypersexualité, lorsqu’il a pris ce médicament dans le cadre de son traitement contre la maladie de Parkinson. Il est également devenu addict aux jeux sur Internet. Ses troubles du comportement avaient immédiatement cessé lorsqu’il avait décidé en 2005, d’arrêter son traitement.

Le tribunal a estimé que GlaxoSmithKline n’avait pas prévenu ses patients des effets secondaires du Requip, à savoir une addiction au jeu ou/et une hypersexualité. En effet, avant 2006, la notice ne mentionnait aucun effet indésirable, ce qui a conduit le tribunal à estimer que le Requip était, en raison de cette omission, "un produit défectueux".

D'autres dossiers en cours ?

Denis Jambart et ses deux avocats angevins, Me Gérard Marot et Me Antoine Béguin,ont souligné que depuis l'audience du 1er février, "plusieurs centaines" de personnes s'étaient adressées à eux pour se plaindre d'effets secondaires similaires.