Karachi : une enquête préliminaire ouverte

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Le Parquet de Paris a annoncé vendredi soir l’ouverture d’une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel dans le cadre de l’affaire Karachi.

Au cœur de ce dossier très sensible, plusieurs indices tendent à montrer que les hautes sphères politiques sont au courant de l’évolution de l’enquête judiciaire. Il y a ainsi cette information du Monde daté de vendredi selon laquelle Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur, était informé des déclarations accusatrices à la police de l'épouse de Thierry Gaubert , l’un des protagonistes-clés de l'affaire. Et jeudi, un communiqué de l’Elysée affirmait que le nom de Nicolas Sarkozy ne figurait dans aucune pièce ni aucun témoignage. Outre son inexactitude, cette affirmation laissait à penser que la présidence de la République avait un accès exhaustif au dossier.

"Après avoir pris connaissance des récents actes d'exécution de la commission rogatoire délivrée par Messieurs Van Ruymbeke et Le Loire dans l’information judiciaire ouverte du chef d’abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux et complicité dans le cadre des contrats AGOSTA et SAWARI II, et en particulier des comptes rendus d’écoutes téléphoniques réalisées sur le téléphone de l’un des mis en examen, le parquet de Paris a pris la décision d’ouvrir une enquête préliminaire des chefs de violation du secret professionnel et de recel de ce délit qui sera confiée au directeur central de la police judiciaire", peut-on lire dans le communiqué du procureur de la République.