Jugés pour avoir cassé leur université

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avec maxime Switek
Sept étudiants sont jugés à Toulouse pour des faits remontant aux manifestations de juin 2009.

Entre eux, ils se surnomment "les inculpés". Ils sont sept étudiants, ont un peu plus de vingt ans, et ils sont jugés jeudi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour des dégradations commises lors des manifestations contre la loi Pécresse en juin 2009. Ils reconnaissent d’ailleurs sans problème avoir participé au mouvement.

Certains admettent même avoir été présents lors de débordements. "On essayait de rencontrer monsieur Filâtre, le président de l’université du Mirail, depuis déjà très longtemps et il refusait de nous voir. Donc il y a eu une assemblée générale qui a décidé de rentrer dans son bureau. L’administration a refusé de donner les clés, donc collectivement, il a été décidé de rentrer en cassant les portes. Donc des portes ont été cassées", admet ainsi Nicolas, qui estime que lui et ses camarades sont des bouc-émissaires : "Lors de cette action, on était entre 3 et 400 personnes, et on est 7 à se retrouver au tribunal."

"Procès politique"

Ils sont donc sept à être poursuivis pour avoir cassé des portes, volé des gâteaux ou des bloc-notes, par exemple. Cette étudiant elle aussi mise en examen, cire au procès politique : "Ce n’est pas le procès de vol de gâteaux ou de papèterie. C’est le procès des luttes qui sont menées à l’intérieur des universités, qui dérangent l’administration, qui dérangent le ministère, qui dérangent le gouvernement."

L’université réclame 20.000 euros aux étudiants jugés jeudi. Mais au total, la facture des dégradations commises l’an dernier d’élève à 300.000 euros.