Industrie : de l'auto au phovoltaïque

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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
L'usine Bosch de Vénissieux s'est reconvertie pour pouvoir continuer à exister.

C'était ça ou mettre la clé sous la porte. L'usine Bosch de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, est passée de la fabrication de pompes à injection diesel pour le secteur automobile à la production de panneaux photovoltaïques. Une reconversion inattendue qui était capitale pour préserver les 500 emplois du site. Elle s'est réalisée grâce à l'étroite collaboration entre les syndicats et la direction. Un exemple à méditer alors que la crise revient en force.

"On n'a pas voulu se résoudre"

"En décembre 2009, on nous annonçait que c'était fini pour le site de Vénissieux, qu'il n'y avait pas de solution alternative et qu'il fallait préparer la fermeture du site", rappelle Marc Soubitez, délégué CFDT. "On n'a pas voulu se résoudre à cette solution. Durant toute l'année 2010, il y a eu un long processus de discussions, on a mis en place une commission de réindustrialisation assez unique en France. Elle a réuni les partenaires sociaux, un expert économique, la direction du site. On a eu la confiance des salariés", poursuite Marc Soubitez.

Les conclusions de la commission sont à la hauteur des espérances. "Il y avait une autre alternative". Le photovoltaïque est le nouveau credo du groupe allemand Bosch. C'est lui qui a permis la sauvegarde du site et des emplois.

Direction et syndicats ont négocié

"L'usine était reconnue dans le groupe pour sa performance et son savoir-faire", reconnaît le directeur du site Marc Boblin. "L'ensemble des partenaires sociaux et de la direction se sont mis au travail. On n'a pas attendu que les choses se passent, on les a prises en main", ajoute-t-il.

200 personnes sont affectées dans cette nouvelle unité, un bol d'air dans une ville où le taux de chômage avoisine les 20%. Les premiers panneaux photovoltaïques sortiront de la chaîne de production début janvier.