Ils veulent un patron qui parle français

Les salariés d'une usine du Forez ne parviennent pas à communiquer avec leur patron anglophone. (photo d'illustration)
Les salariés d'une usine du Forez ne parviennent pas à communiquer avec leur patron anglophone. (photo d'illustration) © MaxPPP
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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Les salariés d’une usine de la Loire ne parviennent pas à communiquer avec leur patron anglais.

Les 184 salariés de l’usine Thermal Ceramics à Saint-Marcellin, dans la Loire, sont en grève trois heures par jour. Motif de leur courroux : leur patron anglais... ne parle pas français. Et cela fait maintenant trois mois que le dialogue social est au point mort dans cette entreprise qui fabrique de la fibre isolante.

Le patron anglais a été nommé par la direction du groupe. Non seulement il est très peu présent sur le site mais la barrière de la langue ne fait rien pour arranger la communication. "Il nous dit 'bonjour' mais ça s'arrête-là", explique au micro d'Europe 1 Serge Blanc, responsable de la maintenance.

Chaque réunion est un calvaire

Depuis des semaines, les délégués du personnel veulent s'asseoir autour d'une table pour discuter augmentation de salaires. Mais chaque réunion est un calvaire. "On est obligé d'avoir quelqu'un qui lui traduit tout en anglais et qui nous retraduit ensuite en français ce qu'il dit ", explique Thierry Juvin, délégué du personnel. Un processus ralentit fortement le dialogue social au sein de l'entreprise.

Pour y remédier au problème, la direction a annoncé le recrutement prochain d'un patron francophone. Mais aucune échéance n’a été fixée.