Ils payent 4.000 euros une école privé... qui fait faillite

"Ce qui est grave c'est qu'ils payaient leur scolarité 4.000 euros par an mais ils ne devaient passer qu'un diplôme-école non certifié (...), qui ne vaut absolument rien".
"Ce qui est grave c'est qu'ils payaient leur scolarité 4.000 euros par an mais ils ne devaient passer qu'un diplôme-école non certifié (...), qui ne vaut absolument rien". © MAX PPP
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avec AFP
Une centaine d'étudiants, dont beaucoup d'étrangers en attente de visas, sont dans le flou depuis la liquidation de leur école.

Coup dur. Une centaine d'étudiants, essentiellement étrangers, sont dans le flou depuis la liquidation définitive de l'école Icosup, mi-mai, à Metz. La faillite de cette école de commerce risque en effet de compromettre le renouvellement des visas des étudiants venant d'Afrique de l'Ouest.

Une "combine" ? Pour les étrangers on ne peut absolument rien faire", se désole ainsi Philippe Rennesson, responsable de l'Apeije, un réseau de quatre autres écoles privées de commerce et de management en Lorraine. "Ce qui est grave c'est qu'ils payaient leur scolarité 4.000 euros par an mais ils ne devaient passer qu'un diplôme-école non certifié (...), qui ne vaut absolument rien", dénonce-t-il.

Sans école, ces étudiants étrangers, originaires en majorité d'Afrique de l'Ouest, risquent de ne pas pouvoir faire renouveler leurs visas et d'être expulsés dans les prochains mois. Pour certains d'entre eux, l'inscription à Icosup était sans doute une "combine" pour venir en France, "mais ce n'est pas une raison pour leur fournir un diplôme bidon", regrette Philippe Rennesson.

Et les étudiants Français ? Concernant les autres étudiants anciennement inscrits à l'Icosup, 85 élèves en formation de secrétariat médical ont pu reprendre des cours depuis quelques jours au sein d'une école du réseau de l'Apeije à Metz et pourront passer leurs examens fin juin comme prévu. Environ cent autres étudiants d'autres formations que proposait l'Icosup - allant de secteurs aussi variés que la logistique, les ressources humaines, la finance ou le marketing - sont en revanche privés de cours d'ici la fin de l'année universitaire.

La plupart d'entre eux devraient cependant pouvoir passer leurs examens, des garanties ayant été apportées par les organismes de certification. La direction d'Icosup "n'avait payé aucun certificateur", mais plusieurs écoles et organismes ont accepté de jouer le jeu "gracieusement" car les étudiants "ne sont pas du bétail" et il en allait aussi de l'image des écoles privées, selon lui.