Ils insultaient leurs profs sur Facebook

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Deux élèves du prestigieux lycée Lakanal de Sceaux ont été exclus pour des faux profils.

La blague de mauvais goût s'est soldée par deux expulsions. Deux élèves de seconde du prestigieux lycée Lakanal de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, ont été renvoyés de l'établissement de manière définitive. Il leur est reproché d'avoir insulté et mis en scène dans des postures obscènes quatre professeurs via de faux comptes Facebook.

Des photomontages obscènes de leurs profs. Il faut dire que les lycéens  ont été loin dans la "plaisanterie". Quatre professeurs ont été la cible d'insultes et de moqueries sur le réseau social via de faux profils, selon les trois médias. Un compte Facebook a été créé au nom d'un des professeurs, ce qui constitue une usurpation d'identité. "L'autre compte Facebook avait été baptisé par un nom modifié et insultant", explique un parent d'élève de Lakanal. Les lycéens ont posté sur ces faux profils des commentaires injurieux à propos des quatre enseignants. Certains d'entre eux ont aussi été l'objet de photomontages obscènes, rapporte France Bleu 107.1.

Six conseils de discipline à la clé. Identifiés, les lycéens à l'origine de ces comptes Facebook ont d'abord été exclus des cours donnés par les professeurs insultés. Au total, six conseils de discipline ont eu lieu, où ont été votées à la majorité les exclusions définitives de deux élèves et le renvoi temporaire de trois autres élèves. "Sur six élèves accusés, seul un n'a pas été sanctionné", détaille un parent d'élève interrogé par Le Figaro. En attendant, les comptes Facebook ont été fermés par l'établissement peu de temps après la découverte de ces insultes sur le réseau social.

"Un harcèlement inacceptable". Cet événement a créé un "climat particulièrement tendu dans l'établissement. "Les enseignants n’apprécient pas beaucoup d’être traités comme cela, ils vivent très douloureusement ce qu’il s’est passé. A un moment, il faut marquer des limites", s'est indigné le directeur académique des Hauts-de-Seine, Edouard Rosselet.

Une sanction trop lourde ? Mais l'affaire n'est pas terminée. Une plainte a été déposée pour "injure publique envers un fonctionnaire chargé du service public par parole, image écrit ou moyen de communication électronique" et "atteinte à la dignité". Une enquête préliminaire a été ouverte. "Pourquoi faire un exemple de deux élèves qui ne se sont pas rendus compte de ce qu’ils faisaient. Ils se sont quand même tout de suite excusés, ils ont reconnu les faits, mais les sanctions sont très lourdes. Il y a quelques années, on faisait ça sur un bout de papier. Mais là, le dessin c’est Internet et ça va au-delà du voisin ou de la voisine", regrette une représentante de la FCPE interrogée par Europe 1.