Harcèlement sexuel : un procès hors-norme à Montpellier

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Frédéric Frangeul avec Benjamin Peter , modifié à
PROCES - Un chef d'entreprise montpelliérain comparaît mardi pour des faits de harcèlement et d'agression sexuelle sur sept employées.

Un procès hors-norme. C'est un procès hors-norme qui s'ouvre mardi après-midi à Montpellier. Un chef d'entreprise est jugé pour harcèlement sexuel après la plainte déposée par sept employées. Ces dernières estiment avoir subi pendant des années la manipulation perverse de leur patron. Se réfugiant derrière des techniques de management, ce dernier n'aurait par exemple pas hésité à glisser sa main dans le soutien-gorge d'une de ses salariés, en pleine conversation téléphonique, pour tester sa résistance au stress. 

>>> Ecoutez les témoignages de deux des employées de ce patron montpelliérain.

Harcèlement sexuel au travail, une "technique...par Europe1fr

"Il m'a posé les mains sur le ventre". Françoise assure elle aussi avoir subi les assauts de son ancien patron, alors qu'elle préparait un colloque aux Etats-Unis. "Pour m'expliquer comment je devais parler, il est venu vers moi", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "Il m'a posé les mains sur le ventre, juste en dessous-des seins, en me disant : 'ta respiration doit sortir de là", explique-t-elle. "Après, j'ai eu droit à divers conseils, comme celui de me déshabiller et d'être prête à faire des présentations nue devant des auditeurs pour se mette en condition", ajoute-t-elle.

"C'était insupportable". De son côté, Adeline, qui était la comptable de l'entreprise au moment des faits, se souvient de la culture du secret qui régnait dans la société. Elle a longtemps gardé pour elle ce qu'elle a vécu dans une voiture lors d'un entretien d'évaluation, en pleine forêt. "Il s'est avancé vers moi, il m'a posé une main sur les seins et a essayé de m'embrasser", affirme-t-elle. "J'ai essayé de sortir de la voiture et il m'a retenu par l'avant-bras et me disant que je devais être un sacré bon coup et qu'il aimerait beaucoup couché avec moi. J'étais pétrifiée".

Et Adeline de poursuivre :"Il s'est avéré que tout le monde, à des échelles différentes, a eu droit à des faits de harcèlement ou d'agression. C'était tous les jours, et c'était insupportable".

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