Handicap : bilan "mitigé" de la loi de 2005

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avec AFP

Les associations représentatives des personnes handicapées ont tiré mardi un bilan "mitigé" de la loi de février 2005 sur le handicap, regrettant notamment un "manque d'impulsion politique". Lors d'une table ronde organisée au Sénat par la commission pour le contrôle et l'application des lois, les associations étaient interrogées pour juger, sept ans après son vote, l'application de cette loi qui devait aider les personnes handicapées à s'intégrer dans la société.

"La gouvernance est un problème", a estimé Jean-Marie Barbier, président de l'Association des Paralysés de France (APF), appelant de ses voeux la nomination d'un haut commissaire au handicap qui serait rattaché au Premier ministre. L'accessibilité des bâtiments publics, qui doit être effective en 2015, semble notamment compromise. "Il y a un retard évident", a souligné Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath (accidentés du travail et handicapés), dénonçant un certain "flottement" dans sa mise en oeuvre.

Les associations ont en revanche tiré un "bilan très positif" en termes de scolarisation des enfants handicapés. "Les portes de l'école se sont ouvertes", a dit Sophie Cluzel, présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph). "Mais on ne sait pas exactement combien d'enfants ne sont pas scolarisés, on manque d'outils statistiques", a-t-elle relevé.

Globalement, les associations ont jugé que "la loi de 2005 est une bonne loi", mais qu'"il faut désormais l'appliquer".