Guéant : "j'ai tous les justificatifs"

L'ex-ministre de l'Intérieur a démenti tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
L'ex-ministre de l'Intérieur a démenti tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. © Maxppp
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avec Pierre de Cossette , modifié à
TÉMOIGNAGE E1 - L'ex-ministre dément tout lien entre un virement depuis l'étranger et un financement libyen.

Selon Le Canard Enchainé de cette semaine, des juges s'interrogent actuellement sur le versement de plus de 500.000 euros depuis l'étranger sur un compte de Claude Guéant. Des versements constatés à la faveur d'une perquisition menée à son domicile en février dernier. Lundi, au micro d'Europe 1, l'ex-ministre de l'Intérieur a démenti tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Le parquet de Paris a récemment annoncé l’ouverture d’une information judiciaire concernant les accusations d'un soutien financier de la Libye.

Pas de financement libyen… "Je voudrais dire de la façon la plus catégorique et définitive qu'il ne s'agit pas de financement libyen", se défend Claude Guéant au micro d'Europe 1. "Je n'ai jamais vu de financement libyen ni même entendu parler de financement libyen", ajoute-t-il. "Ce n'est pas du tout agréable d'entendre ces rumeurs qui circulent alors qu'il n'y a aucun fondement. Donc, je souhaite me justifier", précise Claude Guéant.

Claude Guéant : "j'ai tous les justificatifs"

 

… mais le produit de la vente de tableaux.  "Il s'agit simplement de deux œuvres d'art que j'avais acheté une vingtaine d'années auparavant et que j'ai vendues en 2008", assure l'ancien pensionnaire de la place Beauvau. Les toiles en question sont des œuvres marines du peintre hollandais Andries van Eertvelt, datant du début du XVIIème siècle. Claude Guéant assure les avoir vendues à un confrère étranger. "J'ai tous les justificatifs à disposition de la justice", poursuit-il. Interrogé sur des soupçons de blanchiment d'argent sale par ces œuvres d'art, le ministre dément là encore. "Qu'est-ce que l'on ne va pas imaginer. Quand vous vendez quelque chose, c'est un geste naturel", assure-t-il